Le grand retour des concierges

LAUSANNE • Pour rassurer les locataires face à la hausse des cambrio- lages et du vandalisme, les concierges installés dans une loge à l’entrée du bâtiment seraient-ils une solution idéale? L’idée fait son chemin.

  •  Bientôt des loges de concierges à la Parisienne? dr

    Bientôt des loges de concierges à la Parisienne? dr

Face à l’augmentation du sentiment d’insécurité, les concierges à la parisienne, présents dans le hall d’entrée, vont-ils être introduits à Lausanne? Dif -ficile à dire, mais l’idée en séduit plus d’un!

Le concierge est connu de tous. Il ne se contente pas de nettoyer les immeubles, mais a un regard sur les allées et venues, soutient les personnes isolées et garde un œil sur les jeunes prêts à en découdre ou à faire des bêtises. Il peut également appeler les forces de police en cas de besoin.

Loyers impactés

Si l’idée de réintroduire le concierge dans sa fonction première fait son bout de chemin, il faudra surmonter des obstacles financiers.

En effet, les régies encouragent l’engagement de concierges, mais elles ne peuvent obliger les propriétaires à le faire. Les entreprises de nettoyage sont souvent préférées, car elles coûtent moins cher.

«Du personnel à la réception des bâtiments existe déjà, mais cela concerne les biens de standing, précise Frédéric Dovat, secrétaire général de l’USPI Vaud. Le problème, c’est que cette idée a un coût, et elle impacterait forcément les loyers. De plus, il faut garder à l’esprit que nous vivons dans un pays qui est sûr.»

Une idée intéressante

Les concierges vont-ils remplacer les sociétés de nettoyage qui passent et s’en vont une fois le travail terminé? Olivier Français estime que l’idée est intéressante. Pour le municipal lausannois des travaux et conseiller national PLR, pas sûr que cela coûte plus cher d’avoir quelqu’un qui entretient le patrimoine et surveille les lieux plutôt que de réparer sans fin des déprédations.

A l’ASLOCA, on se montre pourtant plus dubitatif. «Si le concierge peut avoir un effet bénéfique, concède Anne Baehler Bech, secrétaire générale de la section vaudoise, il peut aussi être une source de conflits.»