A la mi-décembre de l’année dernière, le Conseil d’Etat vaudois présentait au Grand Conseil un EMPD ( lui permettant d’engager un montant annuel de 500’000 francs renouvelable cinq ans, soit au total 2,5 millions de francs, pour soutenir la mise en œuvre d’un concept de promotion œnotouristique dans le canton. En avril dernier, ce dernier en acceptait le principe. Vivement souhaité par les branches touristiques et viti-vinicoles, ce projet va donc pouvoir commencer à se déployer.
Innover pour séduire
A sa base, un constat: le canton de Vaud ne manque ni d’attrait, ni d’atouts pour séduire les touristes de tous horizons. Ses vins et ses produits typiques, sa position au centre de l’Europe, la diversité et la richesse de son offre, ses paysages exceptionnels ou encore une hôtellerie et une gastronomie de réputation internationale, en sont les meilleurs exemples.
Une idée américaine
Mais le tourisme et la viti-viniculture souffrent d’une conjoncture défavorable. Ils subissent de plein fouet les effets du franc fort, des crises financières et politiques à répétition, en Europe et dans le monde, tout comme de la concurrence toujours plus grande du tourisme d’achat et celle des vins étrangers.
Pour y remédier, il convient donc d’adapter ce secteur aux défis de la politique agricole et d’accompagner la mutation touristique. Le projet d’oenotourisme cantonal va dans ce sens. Forme de tourisme d’agrément qui repose sur la découverte des régions viticoles et de leurs productions, il est apparu aux Etats-Unis, à Napa Valley, dans les années 1960 et s’est répandu avec succès dans plusieurs régions d’Europe. Plusieurs vignobles inscrits au Patrimoine mondiale de l’UNESCO ont développé des programmes d’œnotourisme (le Douro au Portugal et le Tokaj en Hongrie).
Six régions
Avec ses six régions viti-vinicoles, la qualité et la notoriété grandissante de leur production, le canton de Vud présente le profil idéal pour développer un programme cantonal d’œnotourisme.
Le projet Oenotourisme Vaud prévoit un déploiement sur trois axes:
l’offre sur le terrain, la formation des acteurs de l’oenotourisme et la communication qui mettra en évidence les actions oenotouristiques et leur cohérence.
Il va s’accompagner de nombreuses mesures déjà en cours d’application ou à venir, comme la mise en place d’une charte fédératrice, la centralisation des informations oenotouristiques, le développement de modules de formation spécifiques, en recourant à l’utilisation des technologies de communication et en développant le réseau des acteurs et des partenaires impliqués.