Marathon vidéoludique au NIFFF

Depuis quelques années, on sait les festivals suisses de cinéma friands de jeu vidéo. Pour son édition 2014, le NIFFF a intègré de façon originale les créateurs de jeux à son programme.

  • Pour son édition 2014, le NIFFF a intègré de façon originale les créateurs de jeux à son programme.

    Pour son édition 2014, le NIFFF a intègré de façon originale les créateurs de jeux à son programme.

Né de l’énergie commune de Caroline Hirt (coordinatrice), Toni Fisler (développeur web) et Jeremy Wuthrer Cuany (game designer), l’Epic Game Jam a fait battre le Queen Kong Club de Neuchâtel au rythme de la créativité ludique. Pendant le premier week-end de juillet, plus de cinquante personnes réunies en équipes de 2 à 7 personnes sont venues y créer un jeu vidéo. Le concept de Game Jam, inspiré des jams musicales, réunit des développeurs autour de la conception d’un jeu en un temps limité et sur un thème donné. En plus de son thème principal « first time », l’Epic Game Jam s'est permis une joyeuse perversion additionnelle : des thèmes tirés au sort à intervalles réguliers que les participants étaient libres d’intégrer pour augmenter le capital « Epic » de leur projet.

La valse des corps

Chaque équipe était composée de plusieurs corps de métiers pour mener à bien la délicate mission qui lui était imposée. Les illustrateurs, en collaboration avec les animateurs, créaient décors et personnages. Les codeurs construisaient la structure informatique du jeu et y inséraient les éléments graphiques de leurs collègues. Finalement, les game designers, garants des règles, structuraient le travail et façonnaient les différents éléments du jeu de manière à ce que leurs interactions génèrent joie et bonne humeur chez le joueur. Si les grandes équipes avaient des personnes attitrées à chaque discipline, dans les équipes les plus modestes, une personne cumulait souvent plusieurs casquettes, certains participants conjuguant des capacités à la fois artistiques et techniques impressionnantes.

Un exercice précieux

Après deux jours quasiment ininterrompus de travail, la fin de l’après-midi du dimanche a sonné l’heure du bilan. Les participants cernés par le manque de sommeil, entourés de boissons énergisantes et de tasses à café vides, mettaient la dernière touche à leur œuvre le sourire aux lèvres. Si certains n’ont pu terminer leur jeu dans les temps, tous étaient enchantés de l’expérience. De leur propre aveu, une game jam a aussi vocation d’enseignement : ces projets éclairs permettent de tirer rapidement des leçons applicables à leurs jeux de plus longue haleine.

A l’heure des comptes, ce sont 39 jeux qui seront uploadés sur le site epicgamejam.com, tant par les participants au Queen Kong Club que par des enthousiastes du monde entier. Un bilan extrêmement positif pour cette première Epic Game Jam, rapidement confirmé deux jours plus tard par l’annonce de la reconduction de l’événement en 2015.