Voyage aux frontières du réel!

RÉALITÉ VIRTUELLE • Imaginez être au milieu de l’océan en train de nager avec les dauphins, de surfer sur une belle vague, d’être à un concert ou sur une montagne dévalant une piste à vive allure et tout cela tranquillement assis sur votre canapé. C’est possible grâce à la réalité virtuelle!

Les premières traces de la réalité virtuelle sont à chercher du côté du monde de la science-fiction. C’est un peu avant 1950 que Stanley G. Weinbaum utilisait pour la première fois la notion de réalité virtuelle basée sur des effets sensoriels dans «Pygmalion’s Spectacles». En 1956, Morton Heilig développa une machine nommée «Sensorama» qui permettait d’être dans le feu de l’action en stimulant la vue, l’odorat et le toucher via des sièges vibrants. En 1977, Aspen Movie Map, développé au MIT, propose de faire une balade virtuelle dans les rues d’Aspen au Colorado.

Evidemment il y a eu d’innombrables expérimentations dans le domaine et c’est en 1994 que la réalité virtuelle se développe dans le monde du jeu vidéo. Sega proposa le VR-1 puis Nintendo sortit le Virtual Boy et Forte le VFX1. La technologie n’étant pas encore au point à l’époque, les casques provoquaient des maux de tête, nausées, et furent laissés sur le carreau. Depuis les années 2000, les casques ont évolué et aujourd’hui on peut compter différents modèles parmi les plus connus: L’Oculus Rift, le Google Cardboard ou le Samsung Gear VR.

Google Cardboard

C’est le casque accessible pour tous: il coûte dans les environs de 20 francs, mais il est aussi possible de le fabriquer soi même. C’est une petite boîte en carton avec des verres en forme de lunette. Il suffit d’y insérer votre smartphone, de télécharger l’application Cardboard et débuter votre balade dans Google Street, regarder des objets en trois dimensions ou de regarder un film en 360°.

La marque Nescafé, par exemple, l’utilise afin de présenter son travail dans les plantations de café, comme si on y était. Seul bémol du Cardboard, la qualité qui ne permet pas une immersion totale et le fait qu’il faut le tenir.

Samsung Gear VR

On reste toujours sur le même principe, c’est-à-dire qu’on utilise notre smartphone comme écran. Le casque Samsung Gear propose une expérience plus impressionnante. En effet, vos mains sont libres, plus besoin de le tenir. En branchant un casque audio, vous vous trouvez immergé dans un monde virtuel à 360°. Petit conseil, soyez assis car ça peut être déstabilisant. Il est alors possible d’incarner un personnage de Star Wars, Iron Man des Avengers, de se retrouver sous l’eau en train de nager avec des requins ou être enfermé dans une chambre avec des esprits pour les amateurs de film d’horreur. Le casque Samsung Gear VR est disponible au prix conseillé de 99 francs mais il faudra tout de même vous procurer un Samsung Galaxy S6, car le casque est uniquement compatible avec ce téléphone. Par contre, la marque Homido propose aussi un casque dans le même style, compatible avec 80% des smartphones disponibles sur le marché et est disponible au prix conseillé de 79 francs.

Oculus Rift

Palmer Luckey, âgé alors de 18 ans, a utilisé un casque de ski, deux écrans ACL et deux lentilles pour créer son propre casque virtuel. Après plusieurs développements et améliorations, il lance un financement participatif sur Kickstarter et récolte plus de 2,4 millions de dollars. L’Oculus Rift se base sur deux écrans intégrés de 1080 x 1200 pixels. Donc plus besoin de smartphone ni de casque audio, qui est déjà intégré. La sensation d’immersion est encore plus qualitative mais il faudra débourser tout de même plus de 600 francs pour acquérir cette nouvelle version qui est attendue pour mars 2016.

Dans le même registre, il y a le HTC Vive, prévu pour avril 2016, qui risque d’être un concurrent direct à Oculus Rift car il comprend en plus deux manettes sans fil permettant d’interagir avec le monde virtuel.

D’autres projets en cours

Pour terminer, il faut savoir que Playstation et Xbox sont aussi en train de développer leur propre casque. Project Morpheus de Playstation est basé sur le même principe que l’Oculus Rift mais permettra d’interagir avec ses mains dans la partie de jeu vidéo. Par contre, Microsoft vise une toute autre catégorie d’expérience, celle de la réalité augmentée avec les HoloLens. Une expérience différente qui permet de créer et interagir avec des éléments virtuels dans le monde réel.Lors de la présentation en juin dernier à l’E3 de Los Angeles, il a été possible de jouer à Minecraft, en faisant apparaître le monde sur une table située sur la scène, un peu comme un hologramme. Un avenir prometteur se forme dans le monde de la réalité virtuelle et il y a fort à parier que bientôt la scène mythique dans Demolition Man ne soit plus considérée comme de la science fiction.