Lorsque vous vous êtes engagé, vous pensiez rester aussi longtemps?
Non, pas vraiment. Mais vous savez, on va législature après législature. Et puis, les circonstances ont notamment fait que mon parti n’avait pas encore rédigé des statuts qui interdisaient d’aller au-delà d’un mandat de 15 ans et, qu’en 2011, j’ai choisi, vu la lourdeur des dossiers qui étaient encore à traiter à Lausanne, de ne pas garder mon mandat au Conseil national, mais de garder la Municipalité.
Quels sont à vos yeux vos plus grands échecs ?
Je dirais le City Management et la volonté que nous avions de financer l’animation au centre ville, parce que je pensais que les commerçants le souhaitaient, mais au final 85% étaient contre. J’ajouterais, en 2010, le refus par les Lausannois d’un local d’injection, à l’issue d’un référendum qui a déchaîné les passions.
Et vos plus grandes réussites...
Il y a l’assainissement de la Caisse de pension et la nouvelle politique des transports avec, notamment, le m2, et puis des choses qui sont encore potentielles comme la mutation énergétique en cours et tout ce qui touche au projet Métamorphose comme au domaine sportif...
Dans quel état d’esprit êtes-vous aujourd’hui? Appréhendez-vous ce départ?
J’ai récemment laissé entendre qu’il s’agissait d’un premier palier de désintoxication. Passer d’une semaine de 75 heures à une semaine de 35, c’est un gros changement. Mais je conserve notamment mon mandat au National, la présidence des tl et de l’Union des villes olympiques et quelques autres bricoles.
Finalement, vous êtes donc un homme heureux, content et soulagé...
Aucun des trois! À 66 ans et demi, j’estime simplement que j’ai fait mon temps dans une charge exécutive.