«J’ai servi avec passion»

Olivier Français quitte la Municipalité avec le sentiment du devoir accompli, et la conscience tardive et émue d’une vraie popularité.

  • Olivier Français. dr

    Olivier Français. dr

  • Marc Vuilleumier, Daniel Brélaz et Olivier Français quittent la Municipalité. dr

    Marc Vuilleumier, Daniel Brélaz et Olivier Français quittent la Municipalité. dr

Avez-vous des regrets en quittant la Municipalité ?

Des regrets ? Non, si ce n’est mon côté un peu… fougueux, que mes adversaires politiques ont toujours su mettre à profit! Sérieusement, ce que je vais regretter ce sont surtout ces moments privilégiés de rencontres avec les gens au cours de séances publiques certes parfois rudes, mais toujours tellement passionnantes…

On vous reproche votre côté «calimero», votre tendance à vous ériger en victime au sein du collège municipal…

Il ne s’agit pas de jouer au Calimero, mais bel et bien de soulever un problème en exprimant un réel sentiment de solitude. Ce qui n’a pas été toujours facile, c’était de chercher des appuis dans un mode de fonctionnement irrationnel qui voulait qu’une décision entérinée par le collège municipal soit parfois remise en question sur le fond par le Conseil communal! Et puis, sur certains dossiers il est incontestable que l’on m’a mené la vie dure, non pas sur des idées mais juste parce que c’était le minoritaire qui les portait!

Au final, cela valait le coup, non?

Et comment! Quel incroyable privilège que de donner des impulsions à des projets, de les mettre en œuvre, pour répondre aux attentes du public! Je quitte la Municipalité en bonne santé, avec d’incroyables projets aboutis comme le m2, Tridel et son tunnel, etc., des projets en cours comme le m3, Métamorphose… Sans compter la reconnaissance de mes concitoyens, comme en a témoigné mon élection au Conseil des États, qui m’a beaucoup ému.

Quel message adressez-vous aux Lausannois au moment de votre départ?

Je les ai servis avec passion et attention. Les Lausannois sont très fiers de leur ville et de ses mutations, même si parfois ils expriment l’envie de souffler un peu. Sauf qu’une ville qui n’est pas en mouvement est une ville qui meurt… À mon sens, l’enjeu sera d’imaginer le développement de Lausanne en trois dimensions, pas seulement dans l’horizontalité, mais aussi vers le haut et vers le bas, en sous-sol…

Que va devenir Olivier Français dans les prochaines années?

À Lausanne, je redeviens un simple citoyen et adopterai une certaine discrétion… À Berne, je vais accorder encore plus d’attention à mon mandat fédéral… Enfin, je ressens le besoin de souffler un peu, après ces années intenses.