C’est un événement qui est resté gravé dans la mémoire de tous ceux et celles qui l’ont vécu. En direct, sur des écrans de télévision qui étaient encore en noir et blanc. Il était 3h56, dans la nuit du 20 au 21 juillet 1969. Il y a... 46 ans!
En posant le pied sur la Lune devant des centaines de millions de téléspectateurs ébahis, le cosmonaute américain Neil Armstrong devient le premier homme à fouler le sol d’un monde extraterrestre. Suivi aussitôt par son compatriote Edwin «Buzz» Aldrin, alors que Michael Collins, le troisième homme du vol Appolo 11, pilote du module de commande, reste en orbite lunaire.
En pleine Guerre froide contre l’Union soviétique, la conquête symbolique de Neil Armstrong et de ses coéquipiers de la mission Apollo 11 donne aux Etats-Unis, par ailleurs embourbés dans le conflit du Vietnam, un puissant motif de fierté nationale. «Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’humanité ...» Tout le monde a en mémoire aujourd’hui encore les paroles prononcées alors par Neil Armstrong.
Le dernier héros
Ce dernier nous a quittés en 2012, à l’âge de 82 ans. Buzz Aldrin demeure donc aujourd’hui le seul homme vivant qui a mis un pied sur la Lune. Il a aujourd’hui 85 ans et sera présent le 13 novembre prochain à l’EPFL dans le cadre d’une soirée historique: The Moon Race.
Mais ce héros des Temps Modernes ne viendra pas seul. Il sera accompagné du Russe Alexey Leonov, qui fut le premier cosmonaute à avoir effectué une sortie dans l’espace en 1965, quatre ans après l’exploit américain.
Si l’alunissage de Neil Armstrong et Buzz Aldrin est naturellement le seul événement retenu par la majorité des gens, il ne faut cependant pas oublier que l’URSS a fait pendant plusieurs années la course en tête dans la conquête du ciel, notamment en lançant le premier satellite, Spoutnik1, ainsi que le premier homme dans l’espace et en favorisant la première sortie extravéhiculaire d’un homme dans le cosmos. Suite au défi annoncé par le président Kennedy en 1961 d’envoyer un homme sur la lune et de le ramener sur Terre sain et sauf, les Américains ont concentré toutes les ressources du pays sur un projet commun. Les Russes ont eux travaillé parallèlement sur plusieurs programmes: vol habité vers la lune, sondes et robots lunaires capables de ramener des échantillons sur terre, station spatiale (Salyout) en orbite terrestre basse.
Une rivalité productive
Cette compétition entre deux pays leader de la conquête spatiale a permis le développement de compétences de pointes, dans tous les domaines, indispensables à la mise en orbite et à l’exploitation de la Station Spatiale Internationale (ISS) qui représente aujourd’hui la réussite d’un des plus grands efforts de coopération multinationale dans le monde.
Ceci démontre que, de nos jours, la coopération entre les nations est absolument nécessaire afin de garantir le succès à long terme de programmes spatiaux ambitieux.
Une soirée exceptionnelle
A l’EPFL, le vendredi 13 novembre, les protagonistes de la «Course à la Lune» qui a opposé les Etats-Unis et l’URSS au siècle passé, seront donc présents, réunis par SwissAppolo (lire ci-dessous) dans le cadre d’une conférence-spectacle ouverte à un large public et durant laquelle deux pionniers de vols spatiaux parleront de leur expérience et des points forts de cette grande histoire, dans un décor qui replongera l’auditoire dans l’univers de cette épopée spatiale, avec des intermèdes musicaux. Une manière d’entretenir le rêve et de faire revivre cette fabuleuse aventure lunaire empreinte d’anecdotes, d’histoires exclusives et de photos uniques issues d’archives, jamais dévoilées jusqu’à ce jour.