Bisbilles à la Fondation Maison pour étudiants

LOGEMENT • Rien ne va plus à la Fondation Maison pour étudiants. Certains de ses locataires, appuyés par le syndicat Sud, dénoncent des restrictions et des atteintes à la vie privée. La présidente de la Fondation calme le jeu.

  •  Brimés les étudiants qui logent avenue de Rhodanie? Pas si simple! DR

    Brimés les étudiants qui logent avenue de Rhodanie? Pas si simple! DR

Contrôles accrus, restrictions, voire même sanctions: rien ne va plus au sein de la Fondation Maison pour étudiants Lausanne (FMEL), située avenue de Rhodanie. Voilà dans tous les cas ce que prétend le syndicat Sud qui vient d’être mandaté par plusieurs étudiants locataires de cette fondation qui dénoncent une situation dégradée des conditions de logement et des intrusions «incessantes» à la vie privée.

Atteinte à la vie privée

Selon le syndicat, les étudiants ne pourraient pas disposer de leur logement dans des conditions normales. «Nous faisons face à une situation grave», avance même Arthur Auderset, membre du syndicat, qui donne des exemples très précis. Ainsi les étudiants ne pourraient pas meubler leur chambre à leur souhait et se verraient refuser l’hébergement d’amis, même pour un temps limité. Le retrait de certains meubles des zones communes aurait été exigé, la consommation d‘alcool interdite par moment et des contrôles inopinés seraient effectués par les intendants. «A ces visites s’ajoute la surveillance permanente des appartements et des zones communes, note encore Arthur Auderset. Ces pratiques constituent une atteinte à l’espace privé et à la personnalité des locataires. Pire, de nombreuses sanctions financières menaceraient ces derniers et ainsi que des expulsions.

Un brassage de culture

Tout n’est pas aussi simple que ça, explique Chantal Ostorero, directrice générale de l’enseignement supérieur du canton et présidente de la Fondation. «Notre Conseil comprend quatre étudiants représentatifs des différentes associations estudiantines locales. Parmi eux deux sont locataires de la Maison. Ils sont partie prenante des règles qui ont été établies et qui sont nécessaires à son bon fonctionnement.» Et de préciser: «Les étudiants qui occupent ces chambres ou studios sont souvent très jeunes. Ils viennent du monde entier, sont de culture différente. Il convient donc, et c’est de notre responsabilité, de les encadrer un minimum, tant il est vrai que la vie en communauté exige des règles et qu’il est nécessaire de les respecter pour le bien des uns et des autres.» Alors, du bruit pour rien? « Nous allons étudier le problème, mais ce que je peux d’ores est déjà vous dire c’est que sur les quelque 2 400 étudiants du monde entier que nous hébergeons, une dizaine seulement auraient émis ce genre de plaintes!»