Léonore Porchet, Présidente des Verts lausannois
«Le plan de la Municipalité nous paraît globalement bon. Il s’inscrit dans la continuité du plan précédent, qui avait lui-même repris un certain nombre de nos propositions, notamment en matière de prévention. La sécurité faisant partie des investissements prioritaires de la Municipalité, il est normal que celle-ci se donne les moyens de ses ambitions et finance, entre autres, la création de nouveaux postes de travail, le sentiment d’insécurité étant bien réel au sein de la population. Sur la question du deal de rue, la Municipalité inscrit certes son action dans le cadre légal actuel. Mais nous estimons depuis longtemps qu’il faut cesser cette hypocrisie, la guerre contre les drogues, au sens où on souhaite faire disparaître sa vente et son usage, étant perdue d’avance. Sa réglementation étatique permettrait justement de lutter contre le deal de rue et les dealers. La prise du marché des mains des mafias est le meilleur moyen de lutter contre les dealers, et c’est justement une des raisons, en l’occurrence, sécuritaire, pour lesquelles nous défendons cette position. »
Benoît Gaillard, Président du PS lausannois
«Nous sommes satisfaits de voir que le bon travail entamé il y a trois ans se poursuit. Car les chiffres confirment l’efficacité de l’action menée, qu’il s’agisse des cambriolages ou d’autres infractions. En outre, l’accent mis sur la proximité est très positif car cela va permettre aux Lausannois de reprendre contact avec leur police, à laquelle on a pu reprocher d’être trop lointaine. La mise en place d’un poste de quartier mobile est à ce titre une excellente chose. Enfin, je note avec satisfaction qu’on s’inscrit dans une vision large de la sécurité, en lien avec les quartiers, les acteurs sociaux, l’entretien des parcs, la nouvelle brigade d’intervention et de prévention nocturne. On est très loin de la caricature du tout-répressif. Ce qu’il nous semble nécessaire d’améliorer, c’est la communication sur toutes les démarches de concertation et de discussion, par exemple avec les jeunes».
Philipp Stauber, Président du groupe UDC au Conseil communal
«Depuis que M. Junod a repris en main ce dossier, il y a des efforts et une amélioration incontestables, avec de bons résultats sur certains aspects de la sécurité. Ceci étant dit, trois points: d’abord, Lausanne reste et de loin, la ville suisse dont le taux d’infractions par habitant est le plus élevé. En second lieu, la Municipalité s’est attaquée à la partie la plus facile et la plus visible de la délinquance, mais ne travaille pas sur la véritable criminalité. Ainsi le trafic de drogue est moins visible en journée, mais a toujours lieu en soirée ou de nuit. Enfin, en termes de drogue ou de cambriolage, Lausanne a beaucoup bénéficié des efforts que Genève, porte d’entrée en Suisse romande, consent depuis des années.»
Joaquim Manzoni, Président du POP
«Nous soutenons cette politique et nous sommes surtout très heureux de voir que M. Junod a profité de ce que M. Vuilleumier avait mis en place, particulièrement l’augmentation du nombre de postes de travail, refusée à l’époque par une partie des socialistes. Mais les socialistes ayant plus d’amis à droite, je comprends que ces 60 postes supplémentaires aient été plus faciles à débloquer. Toujours est-il que Marc Vuilleumier était déjà acquis au principe d’une police de proximité, dont il avait mis en place les bases, et était également à l’origine de la première opération de police anti-drogue d’envergure en 2011. C’est dire si Grégoire Junod s’inscrit dans la continuité de l’action de son prédécesseur.»
Mathieu Blanc, Conseiller communal PLR
«Ce plan s’inscrit dans la continuité du précédent, donc il n’y a rien de bien nouveau. Toujours est-il qu’il va dans la bonne direction, même si nous estimons que les efforts à réaliser pour renforcer la sécurité des Lausannois sont encore très importants. Les choses vont mieux qu’à l’époque de M. Vuilleumier qui niait la gravité de la situation. Grégoire Junod s’exprime désormais de manière plus volontaire et reconnaît l’importance du dossier. Quoiqu’il en soit, certaines des dispositions présentées correspondent à des demandes émises depuis longtemps par le PLR, comme l’augmentation des effectifs ou la réappropriation de l’espace public. En revanche, j’aurais attendu plus d’annonces sur le deal de rue, pour lequel la situation s’est améliorée dans certains quartiers et à certaines heures, mais pas la nuit. Idem pour les questions de mendicité, car il reste beaucoup à faire en la matière alors que nous avons adopté un Règlement restrictif qui est peu appliqué».