Monsieur Meylan, pourquoi lancer un nouveau parti dans l'arène politique morgienne?
Aux dernières élections, l'abstention s'est élevée à plus de 60%. Il y a donc beaucoup d'habitants qui ne se reconnaissent pas dans les partis traditionnels. Nous avons souhaité proposer une alternative intéressante à la population. Après les jolis succès sur la Riviera et à Nyon, Vaud Libre a ainsi décidé de lancer sa section à Morges.
Vous changez donc d'étiquette politique après avoir été proche de l'UDC et secrétaire du PDC?
Je poursuis mon œuvre centriste. Il y a une forme de continuité dans cette action. Ce nouveau défi me séduit vraiment et je sens que je serais plus libre qu'auparavant pour faire avancer mes idées.
En quoi Morges Libre va-t-il se démarquer de ce que peut déjà proposer le PDC?
Cette force politique s'occupe plutôt des objets communaux et cantonaux, ne prend généralement pas position sur les sujets fédéraux mais accorde une grande liberté de parole à ses membres. Morges Libre, tout en comptant jouer sa carte lors des générales de 2016, n'est pas belliqueux et ne vise nullement les places de l'Entente morgienne ni ne cherche à gêner le PDC Morges Ville avec qui il compte travailler en étroite collaboration. Des contacts ont déjà été pris. Chez nous, nous n'avons pas à subir le dogme catholique conservateur ni le diktat d'un appareil national. De plus, nous utilisons davantage les réseaux sociaux et les nouveaux moyens technologiques de communication et sommes très réactifs. Ce nouveau parti attire de nouveaux membres alors que le PDC a plutôt tendance à en perdre.
Quelles seront vos thématiques prioritaires?
Notre programme repose sur cinq piliers fondamentaux. Il s'agit tout d'abord d'une bonne maîtrise des finances communales, ensuite de l'amélioration du concept de sécurité globale, ainsi que d'une fluidité de la circulation routière et du stationnement. Sans oublier une meilleure intégration des nouveaux logements et un encouragement fort au petit commerce, à la liberté d'entreprendre et de contracter.
Comment jugez-vous l'état actuel de la ville?
Bon, mais c'est justement quand les choses vont bien qu'il faut revisiter l'organisation. Je reste cependant très prudent quant à l'avenir de la ville. En effet, nous allons au devant d'une période difficile, notamment en ce qui concerne les finances communales.