La Caravane dentaire doit freiner son offre

GROS-DE-VAUD • Le service dentaire scolaire doit diminuer les soins prodigués aux élèves. Le dépistage de chaque élève est la priorité.

  • Victime de son succès. DR

    Victime de son succès. DR

Si votre enfant a eu la chance de faire traiter une carie auprès de la Caravane dentaire, cela risque d’être plus compliqué à l’avenir. Le service dentaire scolaire intercommunal du Gros-de-Vaud - ou la «Caravane dentaire» - a en effet été interpellé par le canton.

La raison? Le dépistage annuel de chaque élève doit être assuré, et le nombre grandissant d’écoliers oblige à diminuer les soins prodigués, qui comprennent nettoyages, radiographies et traitement des caries. Le service s’en tiendra donc au minimum imposé aux communes dans la loi sur la santé publique, à savoir: «des mesures de surveillance, de dépistage et d’éducation pour la santé bucco-dentaire ».

«Il y aura toujours la possibilité d’offrir ces soins, mais seulement si la place le permet. La priorité est d’assurer le dépistage de chaque élève», indique Véronique Gilliard, syndique de Montanaire et présidente du bureau du service dentaire. Par ailleurs, la Caravane dentaire étant itinérante, l’endroit où elle se trouve n’arrange de toute façon pas tout le monde au même moment.

Pour continuer à offrir ces soins, une deuxième caravane serait nécessaire, «ou un poste fixe ou semi-itinérant en complément». Mais comme le canton est actuellement en pleine réflexion sur la prise en charge dentaire des jeunes habitants du canton de Vaud (lire encadré), il est pour l’heure trop risqué d’engager des frais si le système change dans deux ans, poursuit la syndique.

Une assurance pour les soins dentaires?

En matière de santé dentaire, une interpellation de Véronique Hurni et un postulat de Jean-Michel Dolivo, députés au Grand conseil vaudois, ont été déposés 2009. La première demandait un état des lieux de la prise en charge des soins dentaires scolaires, le second plébiscitait «une assurance cantonale prenant en charge les soins dentaires de base et la mise en place de policliniques dentaires régionales dans le canton». En 2014, une initiative lancée par le POP et SolidaritéS dentaires aboutissait avec 15’281 signatures. Elle demande la création d’une assurance publique obligatoire couvrant les soins dentaires. La votation doit encore être organisée.