Le Film vert zappe Echallens

ECHALLENS • Le Festival du Film Vert n’a pas été reconduit cette année à Echallens. L’ancien organisateur, Anselme Bender, compte néanmoins sur son retour en 2016.

  •  Un festival organisé dans toute la Suisse romande. DR

    Un festival organisé dans toute la Suisse romande. DR

Il se déroule encore jusqu’au 31 mars dans plusieurs communes romandes. Mais après six années consécutives, le Festival du Film Vert (FFV) n’a pas fait halte dans le Gros-de-Vaud en 2015. Il pourrait néanmoins y refaire surface dès 2016. Le principal organisateur de l’événement à Echallens jusqu’à l’année dernière, Anselme Bender, est convaincu qu’ «en comptant sur les synergies qui sauront se développer entre les membres de la nouvelle section des Verts d’Echallens, l’équipe dynamique du cinéma, d’Agenda21 et de la commune», entre autres, il devrait y avoir les ressources afin de faire perdurer le FFV à Echallens.

Raisons de santé

Anselme Bender s’était retiré pour des raisons de santé. Il regrette de ne pas avoir eu le temps, à cause de son état, de passer le flambeau. Les autres membres du petit comité n’ont pu continuer à assumer l’ampleur considérable de la tâche. Cette absence est-elle un manque pour le village qui a été l’hôte de la cérémonie d’ouverture 2014 ? «C’est dommage, considère Nicolas Guignard, directeur du FFV. Mais avec Cossonay, Orbe, Yverdon-les-Bains, Moudon, Lausanne et Renens, Echallens se trouve au centre d’une zone où le Festival du Film Vert est déjà densément implanté.»

En ville ou en campagne?

Néanmoins, et malgré la large offre qui entoure le Gros-de-Vaud, Anselme Bender pense que la tenue du FFV «a tout son sens dans une région en pleine mutation entre ville et campagne. Certains des enjeux environnementaux actuels y sont vécus au quotidien: avenir de l’agriculture, mobilité, mitage du territoire, bio-diversité, augmentation rapide de la démographie… »

Un point de vue certes partagé par Valérie Kaltenrieder, actuelle secrétaire de l’Association des Amis du cinéma d’Echallens (ACEE), mais qui considère que ce genre de festival peut se révéler plus porteur dans les villes «où l’on est peut-être moins conscients des problématiques environnementales». De son côté, Michel Collet, député Vert au Grand Conseil pour la région du Gros-de-Vaud, estime aussi que le FFV a tout à fait sa place en région campagnarde. «La diversité des films proposés est large et on y trouve beaucoup de thématiques intéressantes autour de questions rurales.» Très favorable à ce genre d’initiative, lui-même s’était rendu au FFV ces deux dernières années à Echallens. En 2015, il s’est déplacé à Yverdon.

Les Verts concernés

Si les Verts n’ont a proprement parler pas de lien direct avec l’organisation du festival, de nombreux membres participent à sa mise en place dans différentes communes, ou s’y rendent fidèlement chaque année. En réponse aux espoirs d’Anselme Bender, Michel Collet envisage de lancer sur la table la question de la collaboration des Verts à la pérennité du festival sur sol challensois.