Réfugiés: action «Une famille un village»

  • Claire Richard, Syndique de Chigny et Député au grand conseil

    Claire Richard, Syndique de Chigny et Député au grand conseil

Notre canton a toujours été une terre d’accueil pour les populations en détresse. Dans ce cas, les nouveaux arrivants apportent leur savoir-faire professionnel (on pense notamment à l’horlogerie ou à l’artisanat) et leurs spécificités culturelles. En contrepartie, ils trouvent chez nous la sécurité, la liberté et le respect qui leur permettra de se reconstruire après les affres de la guerre.

Notre culture vaudoise est solide et capable d’assimiler un grand nombre d’arrivants sans perdre son identité. Au contraire, on l’a vu au travers des siècles, la culture vaudoise évolue en fonction de la vie moderne, mais ne disparaît pas.

En cas de situation urgente comme aujourd’hui, de nombreuses familles arrivent, après avoir tout laissé derrière elles. Pour les aider, un municipal vaudois a eu l’idée d’accueillir une famille par village. C’est en effet beaucoup plus facile de s’intégrer lorsqu’on est accueilli par une communauté locale.

Les Vaudois sont généreux et souvent désireux d’aider. Les citoyens et les communes qui disposent d’un petit logement, même sommaire, peuvent avoir envie d’accueillir une famille de réfugiés. Mais souvent, les procédures administratives sont des barrières pour ces bonnes volontés. C’est pourquoi nous avons déposé une interpellation au Grand Conseil pour demander comment le Conseil d’Etat peut soutenir une telle démarche.

Lorsque ces réfugiés pourront repartir chez eux, les locaux libérés, disséminés dans tout le canton, pourront servir à d’autres fins. Mais ce système d’accueil décentralisé aura fait ses preuves, jusqu’à la prochaine catastrophe – guerrière, technique ou climatique – qui nous ramènera des familles contraintes à tout abandonner.