Adieu lunettes et lentilles? Oui, mais attention!

  • Chaque année, des milliers de personnes en Suisse choisissent de subir une chirurgie «de confort» pour en finir avec les lunettes et les lentilles de contact.
  • Largement rôdées, ces interventions au laser donnent d’excellents résultats.
  • Prudence néanmoins: Comme pour toute chirurgie, des complications, parfois graves, peuvent survenir.

  • De plus en plus de Suisses et Suissesses veulent dire adieu définitivement à leurs lunettes. dr

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«Même minimes, les risques existent. A chacun de peser les avantages et les inconvénients»

Dr Kate Hashemi, hôpital ophtalmique Jules Gonin

C’est une mésaventure que ce trentenaire lausannois n’est pas près d’oublier. En octobre 2014, il décide de se faire opérer d’une faible myopie des deux yeux, histoire de se débarrasser une fois pour toutes de ses lentilles et lunettes.

Sauf que les choses ne se passent pas tout à fait comme il l’escomptait, avec un résultat «chaotique», la cicatrisation prenant beaucoup plus de temps que prévu. Et c’est le début d’une descente aux enfers, notre jeune homme perdant son emploi puis se voyant contraint de subir une deuxième intervention avant, au bout de deux ans de calvaire, de retrouver - enfin - une vue correcte.

«Expliquer mon drame»

«Je veux expliquer mon drame pour éclairer les gens sur les problèmes que peuvent causer ces opérations de confort, dont beaucoup pensent qu’elles sont sans gros risques. Les personnes qui, comme moi, ont subi des complications sont beaucoup plus nombreuses que ce que l’on pense. Se faire opérer ne doit donc pas être une décision prise à la légère», prévient-il.

«Dès que l’on opère un tissu biologique, il y a des risques, en particulier en termes de cicatrisation, explique un ophtalmologue. La chirurgie réfractive au laser est une technique sûre et efficace, mais pas à 100% même si 95% des personnes opérées se déclarent a posteriori très satisfaites».

Mais de quoi s’agit-il exactement? Eprouvée depuis les années 90, la chirurgie réfractive au laser, qui traite pour l’essentiel myopie, hypermétropie et astigmatisme, a pour principe de modifier la cornée, en réalisant une ablation partielle et localisée du tissu cornéen.

Deux techniques sont actuellement privilégiées, PRK et FemtoLasik (lire encadré).

Et quelle que soit la méthode retenue, des erreurs médicales peuvent toujours se produire en cours d’intervention. Des erreurs qui ne peuvent en aucun cas être liées au laser en lui-même, celui ci suivant automatiquement la pupille en cas de mouvement involontaire du patient, mais relèvent plutôt des problèmes classiques de la chirurgie: infection de l’œil survenant entre l’examen préliminaire et l’intervention, erreur d’œil à opérer, voire même erreur de... patient, etc.

Rarissimes, ces erreurs sont insignifiantes face au risque bien plus élevé de complications post-opératoires, beaucoup plus fréquentes et par définition imprévisibles. Au premier rang de celles-ci, et qui, pour être relativement bénignes n’en sont pas moins pour autant inconfortables, l’infection, la douleur, l’inflammation, mais aussi l’apparition de très désagréables halos lumineux. «Ces derniers font partie de la règle du jeu, avertit la doctoresse Hashemi, responsable de l’Unité de Cornée et Chirurgie Réfractive de l’hôpital ophtalmique Jules Gonin de Lausanne. C’est inévitable lorsque l’on modifie la forme de la cornée».

Retouches nécessaires

Et puis, parfois, plus souvent qu’on ne le pense, il faut repasser sur le billard, 4 à 5% des patients en moyenne devant être réopérés pour ce qu’on appelle dans le jargon, «une retouche».

«Il ne s’agit pas à proprement parler d’un échec, tempère la doctoresse Hashemi. Un œil est toujours différent d’une personne à l’autre et l’évolution est par nature imprévisible, dépendant en outre de l’âge, de la vitesse et de la qualité de la cicatrisation. Le plus souvent il s’agit de personnes hypermétropes, ou souffrant d’une forte myopie ou d’un fort astigmatisme.»

Peser les risques

Enfin, l’échec total de l’intervention par chirurgie réfractive est très très rare, mais peut être observé, soit lorsque la retouche par laser s’est révélée inefficace, soit lors d’une infection grave, ces échecs pouvant conduire purement et simplement à une greffe de cornée pour restaurer la vision lorsque l’adaptation par des lentilles se révèle insuffisante.

«Les risques de la chirurgie réfractive sont minimes, mais existent même si un grand nombre de patients m’avouent qu’elle a changé leur vie, conclut Kate Hashemi. Il revient donc toujours à chaque patient de peser de manière éclairée les risques, les bénéfices et les alternatives possibles, avant de prendre sa décision».

Deux techniques principales

En matière de chirurgie oculaire par laser, deux techniques sont actuellement privilégiées, la PRK (en anglais «photorefractive keratectomy»), par laquelle on retire la partie superficielle de la cornée, ou le Lasik, qui permet une ablation dans l’épaisseur de la cornée, après avoir créé un volet soit avec un microkeratome soit avec un femtolaser. «Le Femto Lasik présente l’avantage de permettre d’opérer les deux yeux en même temps, avec moins de douleurs opératoires et une réhabilitation visuelle plus rapide, explique la doctoresse Kate Hashemi, responsable de l’Unité de Cornée et Chirurgie Réfractive de l’hôpital ophtalmique Jules Gonin de Lausanne. Le problème c’est que 30 à 40% des patients ne sont pas de bons candidats à cette technique qui tend à fragiliser la cornée alors que la technique PRK permet plus de marge si la cornée est plus fine, avec moins de risque d’ectasies!» Principal inconvénient de la PRK, un risque infectieux plus élevé les jours qui suivent l’intervention, des douleurs post-opératoires et une réhabilitation visuelle ainsi qu’une cicatrisation plus lentes. Autant de désavantages que le Lasik présente avec une plus faible fréquence.