Selon les derniers chiffres de Statistiques Vaud, relatant les mouvements de population dans le canton de Vaud entre 2013 et 2015, le district du Gros-de-Vaud (avec celui du Jura-Nord vaudois) a accueilli plus d’habitants durant cette période qu’il n’en a perdu.
Les familles d’abord
«Cela s’explique notamment par la position privilégiée du district, au centre du canton», analyse le préfet Pascal Dessauges. Le principal défi lié à cette situation se trouve dans la création de logements, avec les difficultés posées par la LAT et le Plan directeur cantonal.
Car le Gros-de-Vaud se caractérise par une population jeune et familiale. Elle attire principalement les couples désireux de s’éloigner des villes au moment de l’arrivée des enfants. Pascal Dessauges revendique d’ailleurs cette dynamique familiale, qualifiée de très importante pour la région. Les chiffres le prouvent: dans le Gros-de-Vaud, les ménages de 2 à 3 personnes représentent 48,6% des résidents et ceux de plus de 4 personnes 26,5% (contre une moyenne cantonale de respectivement 44,4% et 19,7%).
C’est au sein de la tranche d’âge des 30-64 ans que le nombre d’arrivées est le plus important. À l’inverse, les plus de 65 ans partent plus qu’ils n’arrivent. Mais cela ne veut pas dire qu’ils sont oubliés des préoccupations, tient à préciser le Préfet, même si un effort considérable est mis sur le développement des infrastructures scolaires et de l’accueil de jour. Car le district est aussi celui qui possède la plus forte proportion de moins de 20 ans (24.8%) du canton. Le Gros-de-Vaud se trouve donc «rajeuni doublement: par l’apport d’une population plutôt jeune et par le départ net d’une population plutôt âgée», mentionne l’étude de Statistiques Vaud.
Les transports publics
Les transports publics sont aussi concernés par la hausse démographique. «De gros efforts sont faits sur la ligne du LEB et des CFF du côté de la Venoge, mais il est aussi important de réfléchir aux communes non concernées par ces deux lignes», mentionne le Préfet. Le désengorgement de la route doit aussi être considéré pour absorber cette hausse, même si la tendance actuelle des nouveaux quartiers est à la mobilité douce. La demande de nouveaux logements va plus vite que le développement des transports publics: il s’agit donc pour la Région et le Canton de gérer cela simultanément.
Le Gros-de-Vaud est l’un des districts vaudois présentant la plus forte augmentation démographique. Entre 2002 et 2015, son augmentation annuelle moyenne a été de 2,2%, se plaçant ainsi en tête du peloton. Un tel rythme, s’il se poursuivait, pourrait faire doubler la population en moins de 35 ans, selon les statistiques.