C’est une première suisse, par son ampleur et la précision des données récoltées. À Porrentruy, les lieux publics sont désormais cartographiés afin de permettre à toute personne, notamment en situation de handicap, d’être renseignée sur leur accessibilité.
Dans le cadre d’un projet-pilote entre Pro Infirmis Jura-Neuchâtel et la Ville de Porrentruy, environ 130 lieux publics (hôtels, chambres d’hôte, restaurant, points d’intérêt touristique, salle de sport, salle de spectacle, etc.) ont été expertisés tout au long de l’année 2016. L’ensemble des données d’accessibilité pour les personnes handicapées ont ensuite été publiées sur le géoportail communal et sont désormais librement ouvertes au public, qu’il soit local ou de passage. Un joli progrès qui a fait des envieux à Lausanne, dont certains ont pris contact avec la rédaction pour se demander si la Municipalité ne devrait pas s’inspirer du projet bruntrutain.
Une piste intéressante
«C’est une piste très intéressante, réagit le syndic Grégoire Junod. En matière d’accès de la ville aux personnes en situation de handicap, Lausanne a accompli beaucoup de progrès dans de nombreux domaines. Mais il nous manque une stratégie cohérente et une vision claire de ce qui doit encore être fait. C’est pourquoi nous avons décidé d’adopter - ce point figure dans notre programme de législature - un «plan d’action pour l’accès universel des personnes en situation de handicap». Et d’ajouter: «cette idée de cartographier les lieux pourrait prendre place dans ce cadre».
Garantir l’accessibilité
En charge du plan d’action sur l’accès universel de la ville des personnes en situation de handicap, le municipal David Payot confirme: «Nous allons assurément examiner le projet développé à Porrentruy avec Pro Infirmis, et la possibilité de transposer la démarche à Lausanne, annonce-t-il. Avec, naturellement, l’intention première de garantir l’accessibilité universelle, et en second lieu de la communiquer publiquement. Mieux vaut rendre les lieux accessibles que de communiquer sur le fait qu’ils ne le sont pas !»