«Je crois que je partirai en jouant du violon»

CONCERT • Le 8 octobre, la célèbre violoniste et chanteuse Catherine Lara sera en concert au Casino de Monbenon. Elle se produira dans le cadre du Festival Ainsi Soit’L, organisé par l’association Lilith.

  • Catherine Lara, une passion toujours intacte pour la musique. dr

    Catherine Lara, une passion toujours intacte pour la musique. dr

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    Catherine Lara, une passion toujours intacte pour la musique. dr

Ce festival est destiné à faire connaître l’association de femmes homosexuelles Lilith. Y a-t-il un lien avec votre engagement pour cette cause?

Pas du tout, d’ailleurs je n’étais pas au courant quand j’ai accepté le principe du concert. Vous savez, je ne suis le porte-drapeau de personne, les ghettos ne m’attirent pas. Je vis avec qui j’ai envie de vivre, chacun aime qui il veut et il n’y a rien à défendre.

Vous n’hésitez pas à soutenir des positions iconoclastes. On dit par exemple que vous ne seriez pas favorable au mariage homosexuel...

Si, sur le principe, bien sûr, mais à condition qu’on ne l’appelle pas comme ça. Utiliser le même mot risquait simplement de faire monter l’homophobie. On aurait pu trouver une formulation un peu plus poétique, et comprenant les mêmes droits que le mariage…

Et en matière d’adoption par les couples homosexuels?

Je ne suis pas contre le fait que des enfants soient adoptés! Mais là aussi, c’est une question de formulation. Je suis tellement attachée à la liberté d’être, de penser, à l’authenticité des choses, et je n’aime pas que l’on fasse semblant d’être ce que l’on n’est pas. Pour moi, quand on adopte, que l’on soit homosexuel ou hétérosexuel d’ailleurs, on n’est pas le père ni la mère…

Qu’allez-vous proposer au public lausannois le 8 octobre prochain?

Un cocktail de toutes ces belles choses que j’ai adoré écrire, faire et partager depuis tant d’années, avec une vingtaine de chansons qui ont jalonné ma carrière. En plus, j’ai la chance d’être en quatuor avec des musiciens de la merveilleuse Philharmonie de Paris.

Vous avez prévu en outre un hommage à Léo Ferré…

Oui, parce que je suis une grande fan et que j’ai envie de continuer à faire exister cet artiste qui a écrit des splendeurs, des textes à tomber et que malheureusement on tend à oublier peu à peu.

Comment trouvez-vous le public suisse?

Très mélomane, à l’écoute, exigeant avec ceux qu’il aime. Et j’ai le grand privilège d’en faire partie. Je suis heureuse de revenir en Suisse, en particulier à Lausanne où j’ai beaucoup écrit et composé.

Aujourd’hui, vous n’avez plus rien à prouver à personne. Qu’est-ce qui vous anime désormais ?

Mon amour immodéré et profond de la musique. Je crois que je partirai en chantant, en jouant du violon. Plus ça va, et plus j’aime la musique, qui me le rend bien!

Rens. www.ainsisoitl.ch