«Le métro m1 est arrivé aujourd’hui à une saturation totale. Aujourd’hui, il étouffe. Le matériel roulant étouffe, les voyageurs étouffent, les conducteurs étouffent, le trafic routier bloqué aux croisements étouffe, et les riverains étouffent. Il est donc grand temps de repenser son infrastructure, d’étudier des solutions alternatives et de repenser aussi à d’autres variantes de desserte écartées à l’époque!»
Une députation unanime
C’est un véritable cri du cœur, basé sur une argumentation solide, que vient de pousser la Députation de l’Ouest lausannois. Treize de ses députés sur quatorze, tous partis confondus, et soutenus par 51 co-signataires, viennent de déposer un postulat devant le Grand Conseil. Celui-ci demande au Gouvernement vaudois de prendre des mesures pour augmenter la capacité de la ligne du métro m1 à brève échéance, d’étendre son exploitation en soirée et de prendre toute une série de mesures annexes afin de fluidifier le trafic, en désolidarisant notamment la route de la ligne du métro m1 aux carrefours du Pontet et de la Bourdonnette.
Victime de son succès
«Au même titre que le m2, le m1 est un succès», notent les députés. «Lors de la première année de son exploitation, en 1991, il a déjà transporté 7,4 millions de passagers, soit un nombre plus élevé que ce que les planifications les plus optimistes de l’époque imaginaient. L’année dernière, il a transporté 12,8 millions de passagers, soit 73% de plus qu’à ses débuts, et cela sur une infrastructure ferroviaire qui n’a presque pas évolué depuis le début de l’exploitation.» À l origine de ce succès, plusieurs facteurs comme l’augmentation de la population des communes et quartiers traversés par le métro, l’augmentation impressionnante des étudiants de l’Unil et de l’EPFL qui ont plus que doublé depuis vingt-cinq ans ou encore le changement des habitudes pour se déplacer, la voiture étant aujourd’hui souvent délaissée au profit des transports publics.
Une augmentation explosive
«À ses débuts, le m1 a été conçu comme une simple alternative optimisée aux lignes de bus existantes», ajoutent-ils. «Mais il est rapidement devenu le moyen de transport le plus pratique pour se rendre à Lausanne ou dans l’Ouest lausannois.» D’où la nécessité de repenser son avenir. Ceci d’autant plus qu’on peut légitimement s’attendre à une augmentation explosive de son utilisation ces prochaines années.