«Six mois pour s’approprier les dossiers»

MUNICIPALITÉ • Municipa-le en charge du logement, de l’environnement et de l‘architecture, Natacha Litzistorf est en fonction depuis une année. Retour sur ses débuts à l’Exécutif de la Ville.

  • Natacha Litzistorf. verissimo

    Natacha Litzistorf. verissimo

Vous voilà municipale depuis une année. Cela a-t-il changé votre vie?

Avant, j’exerçais plusieurs activités en même temps. Aujourd’hui, avoir tout concentré dans une seule fonction permet de moins s’éparpiller, c’est plus agréable surtout que le grand must pour moi, c’est d’avoir une assistante de direction hors pair. Et avec mon secrétaire général, j’ai là des personnes compétentes, discrètes et loyales, ce qui est un grand avantage... Ils m’ont permis de comprendre la mécanique et d’appréhender les dossiers.

A ce propos, combien de temps vous a-t-il fallu pour trouver vos marques?

Disons que cela fonctionne par paliers. D’abord appréhender mon environnement physique de travail, ensuite connaître ses proches collaborateurs et enfin s’approprier les domaines de compétences. En tant qu’ancienne conseillère communale, j’avais une certaine connaissance des dossiers, mais on se rend vite compte que ce n’était que la partie émergée de l’iceberg... Au final, il m’a fallu environ 6 mois pour sentir que je commençais à m’approprier les dossiers et que je pouvais commencer à décliner des axes stratégiques.

Et vers quels axes stratégiques vous orientez-vous ?

Il y en a beaucoup car ma direction est très élargie, avec parfois des domaines de compétences partagés, et ce à un moment où la ville connaît une étape inédite de son développement, car on entre dans la phase de réalisation de nombreux projets dont Métamorphose géré par le Syndic). Au niveau des Parcs et domaines, il va falloir mettre en place une stratégie d’agriculture urbaine. Et grand chantier: mettre en place une politique de «Ville intelligente» grâce à l’informatique.

Et la question du logement, sur laquelle vous êtes très attendue?

Pour chaque projet, il faut poser un diagnostic sur la composition du quartier et la typologie de logements à lui offrir. Ensuite, il faut réfléchir attentivement au type de population que l’on souhaite pour concrétiser la fameuse mixité sociale... J’ai de la chance d’avoir aussi l’architecture qui offre des solutions innovantes. Je suis en outre très attentive à la question du vieillissement de la population et des cycles de vie, ainsi que celle, cruciale, du logement des étudiants. Enfin, il faut bien intégrer qu’une politique du logement ne s’arrête pas à la construction de logements, elle comprend une indispensable dimension de vivre ensemble avec l’activation des rez-de-chaussée, par des commerces etc. Sans compter une dimension écologique, car construire des bâtiments aux normes ne suffit pas, il faut agir sur les comportements...

Quels sont les projets qui vous tiennent le plus à cœur?

Le projet Pôle Gare, qui est extraordinaire et dont l’enjeu est capital pour la ville, et puis Beaulieu, dont le site me fascine car il dispose d’un immense potentiel.

Qu’est-ce qui vous semble le plus difficile dans vos fonctions?

La difficulté d’appréhender les différentes procédures, que je ne maîtrise pas encore complètement, et ce alors même que j’ai pourtant une large expérience de mandats pour des collectivités publiques. Mais la Municipalité se rend bien compte qu’il faut faire quelque chose pour rendre plus efficientes un bon nombre de ces procédures!

A ce propos, comment appréciez-vous le fonctionnement de cette Municipalité?

Franchement, l’ambiance est très saine. Les discussions y sont parfois vives, sur les enjeux qui tiennent à cœur à chacun d’entre nous, mais le Syndic contribue vraiment à faire en sorte à la fois que le collège fonctionne bien et que chacun se sente respecté. Il fait d’excellents arbitrages et sans parti-pris politique.

La semaine prochaine, Pierre-Antoine Hildbrand, municipal en charge de la sécurité et de l’économie.