Vous avez été choisie comme prochaine secrétaire générale de la FRC. Est-on venu vous chercher ou avez-vous posé votre candidature à ce poste?
Je me suis portée candidate car je voulais un changement dans ma vie professionnelle, après des années à Pro Natura. La procédure de recrutement a été rapide mais très exigeante.
Qu’est-ce qui vous a séduite dans ce poste?
Je suis membre de la FRC depuis bien longtemps, c’est dire si j’adhère à ses missions et ses valeurs. En plus, la perspective d’exercer un poste dans le management similaire à celui que j’ai à Pro Natura me plaisait.
Vous succédez à Mathieu Fleury, une personnalité forte et charismatique...
C’est d’abord pour moi un clin d’œil personnel, car comme la famille de mon mari, il vient de Courtedoux (JU), où je me rends souvent. Plus sérieusement, je m’inscris bien dans la logique de l’action qu’il a menée, y compris dans la visibilité médiatique imprimée à la FRC, indispensable à la réussite des actions qu’elle mène.
D’accord, mais quelle sera donc la touche personnelle de Sophie Michaud Gigon?
C’est un peu tôt pour le dire, mais j’entends bien mettre mon expérience, mon engagement et ma force de persuasion pour continuer à faire avancer les choses au service de la FRC et de la défense des consommateurs. Ensuite, comme pour tout responsable d’association, il y a l’obligation d’en garantir et pérenniser le financement et une base solide de membres. Enfin, je suis très germanophile avec une grande expérience de travail en Suisse alémanique. Au-delà de la maîtrise de la langue, je sais comment travailler avec eux.
Pour l’heure, la présidence de la FRC (occupée jusqu’en avril par Natacha Litzistorf, élue Municipale, NDLR) n’est toujours pas pourvue...
Oui, c’était difficile de remplacer les deux postes en même temps. Nous sommes à la recherche d’une nouvelle présidence, dont le profil serait idéalement complémentaire au mien car le travail se fait beaucoup en binôme.
Vous entrez en fonctions le 1er juin. Conserverez-vous votre mandat de Conseillère communale à Lausanne?
A priori oui, car il n’y a pas d’incompatibilité entre les deux fonctions. Ce qui compte c’est qu’en tant que Secrétaire générale de la FRC, mon engagement politique m’ouvre les portes et pas l’inverse. Je n’ai pas d’inquiétude à ce propos car je suis très attentive à rester ouverte au dialogue et pragmatique.
Qu’allez-vous faire d’ici le 1er juin?
Même si je m’implique déjà dans certaines décisions de la FRC, je suis toujours en fonction à Pro Natura et il me tient à cœur de bien terminer mon mandat dans cette organisation où j’aurai travaillé durant presque neuf années.