Plus de 200’000 cyberattaques d’envergure mondiale sont recensées chaque jourm des menaces face auxquelles il est difficile de trouver les bonnes ripostes. Récemment, un ancien salarié de Mozilla, la société mère du célèbre navigateur Firefox, a jeté un pavé dans la marre de la protection numérique: les anti-virus feraient plus de mal que de bien. Robert O’Callahan estime en effet que ces logiciels «empoisonnent l’écosys-tème des applications parce que leur code, invasif et mal implémenté, rend difficile pour les éditeurs de navigateurs et autres développeurs d’améliorer leur propre sécurité». Il suggère de s’en remettre exclusivement à Windows Bitdefender, pour les utilisateurs du système à la fenêtre. Reste que si l’ordinateur à protéger est appelé à être partagé avec un certain nombre de personnes, il est tout de même conseillé d’installer un solution plus complète. Le site www.av-test.org est une excellente plateforme pour comparer, en temps réel, les meilleures solutions du moment. Au-delà de l’antivirus, c’est la présence d’un pare-feu efficace qui est vivement recommandé, à condition de bien le configurer.
Surveillance active
Autre secours de premier plan, les anti-spywares qui permettent de chasser les chevaux de Troie ou les
logiciels espions qui transmettent en secret toutes les données présentes sur l’ordinateur. Trois solutions gratuites sont très efficaces: MalwerBytes Anti-Malware, Spybot Search & Destroy ou AVG Anti-spyware.
En matière de sécurité, tous les logiciels du monde ne remplaceront jamais une utilisation prudente et proactive d’internet. S’assurer que l’on navigue bien en https (protocole sécurisé) quand nous sont demandés des renseignements sensibles, ne pas ouvrir une pièce jointe adressée par un inconnu, refuser tout téléchargement dont la source n’est pas fiable, utiliser des services de paiement sûrs, effectuer les mises à jour de son système d’exploitation et de ses applications… Ces petits gestes simples évitent bien des ennuis.
Mots de passe
Trop de personnes sous-estiment la menace en faisant confiance aveuglément aux systèmes de protection embarqués sur leur machine. Une récente étude du spécialiste de la gestion de mot de passe, SplashData montre en effet que les codes d’accès les plus utilisés restent terriblement vulnérables. Pour qu’un mot de passe soit sûr, il faut qu’il comporte au moins une majuscule, un chiffre (éviter les dates de naissance) et un symbole. Des logiciels comme Dashlane permettent de les gérer au mieux et de ne pas les oublier. On pourra également s’en remettre à des générateurs, comme Kaspersky Password Manager ou Norton Identity Safe. Enfin, il peut être utile de recourir au cryptage de certaines données, d’autant plus que les systèmes récents proposent cette fonctionnalité en natif. Ainsi paré, les menaces fantômes resteront… des fantômes.