Les patrons vaudois et genevois veulent une nouvelle ligne ferroviaire entre Lausanne et Genève

Les patrons romands jugent insuffisantes les mesures proposées par le Conseil fédéral. Ils demandent la création d’une nouvelle ligne ferroviaire, ou « a minima »de nouveaux tronçons enterrés.

e Centre Patronal (CP), la Fédération des entreprises romandes (FER), la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève (CCIG) et la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI) estiment que les nouveaux investissements proposés par le conseil fédéral ne sont pas à la hauteur des besoins et des enjeux.

Pour les acteurs économiques, ces mesures « ne feront qu’offrir une bouffée d’oxygène à une ligne chroniquement saturée et dont l’exploitation ne cessera de croître ces prochaines années, particulièrement sous l’effet de la croissance démographique et des nouvelles habitudes de transport ».

Pas d'alternative

A l’horizon 2050, la Métropole lémanique (Vaud-Genève) pourrait en effet compter plus de 340'000 habitants supplémentaires, ce qui générerait une croissance des besoins de mobilité de l’ordre de 50 à 55%. En parallèle, une utilisation accrue du train sera rendue nécessaire afin de diminuer les émissions de CO2 et répondre aux exigences fixées par la nouvelle loi fédérale sur le climat.

De fait, les patrons romands appellent à la réalisation d’une nouvelle ligne ferroviaire en site propre ou, a minima, de construire plusieurs nouveaux tronçons enterrés. En effet, au contraire des axes reliant les autres grandes villes du pays (Zurich, Bâle, Berne), la ligne Genève-Lausanne ne possède aucun trajet alternatif et demeure très vulnérable aux interruptions de trafic comme l’incident de Tolochenaz (2021) l’a démontré d’autant que l’axe autoroutier A1 entre le Vengeron et le goulet d’étranglement de Crissier est, lui aussi, chroniquement saturé.