Il est sans conteste l’un des plus importants violonistes de sa génération. Né à Paris en 1949, il a le violon dans le sang depuis sa tendre enfance. Un sang où coule un peu de Russie, de par sa mère, un peu d’Espagne de par son père et, surtout, beaucoup de passion.
Les plus grands
Pendant que ses camarades jouaient dehors, lui faisait ses gammes, ses études et brûlait les étapes: premier prix du Conservatoire de Paris à…12 ans!
Pour se perfectionner, il choisit comme maître le virtuose d’origine lituanienne Jascha Heifetz qui vit sur la côte ouest des Etats-Unis. Cinq années d’immersion, qui le font encore vibrer avec, au menu, révélation, discipline et idéal. A 22 ans, il commence une carrière européenne qui le conduit dans tous les principaux pays musicaux d’Europe ainsi qu’au Japon. Depuis, Pierre Amoyal est invité par les plus prestigieux orchestres de la planète.
En 1978, après un passage au Conservatoire National Supérieur de Paris, il passe à celui de Lausanne où il enseignera pendant 20 ans. En 2002, il crée parallèlement la Camerata de Lausanne, un orchestre de chambre exclusivement composé de cordes où se mélangent des musiciens professionnels virtuoses et de jeunes talents issus de la Haute Ecole de musique de Lausanne.
Transmettre
En février de cette année, l’écrivain et chroniqueur Antonin Scherrer, l’a rencontré. De cette rencontre est né «Pierre Amoyal, entretiens», un livre dans lequel le violoniste aurait pu se contenter de filer les grands noms et les salles prestigieuses qui ont jalonné sa carrière, mais qui a préféré parler de ses derniers coups de foudre comme professeur. Un livre qui se veut un face-à-face intimiste et vivant à la fois, suivant les portées d’une partition toujours en mouvement.
Pierre Amoyal vit depuis peu une nouvelle aventure pédagogique au Mozarteum de Salzbourg, sur les traces d’un autre grand violoniste: Sándor Végh. Dans un seul but: transmettre... ce qui est une évidence pour lui! Pierre Amoyal, entretiens avec Antonin Scherrer, la Bibliothèque des Arts.