Joris, qui a eu l’idée que vous repreniez le flambeau pour ce 39ème tome ?
Joris: Un jour, l’éditrice du Lombard m’a contacté pour me demander si je voulais reprendre le scénario de Yakari. J’ai mis environ quatre secondes pour accepter. C’est un honneur pour un jeune auteur tel que moi de pouvoir reprendre le patrimoine que représente cette série.
Difficile de rester dans la continuité de la série ?
Joris: On m’a proposé de reprendre la série en juin 2015 et l’album devait être prêt pour octobre 2016. Il a donc fallu que je m’adapte rapidement au style de la série, que je rentre dans cette musique, dans ses valeurs, pour arriver à faire du vrai Yakari en me mettant au service de l’univers.
Derib: Reprendre Yakari, c’est reprendre un héritage. Il est donc essentiel de continuer dans le même esprit général ainsi que s’adapter au langage des personnages.
Comment s’est passée cette nouvelle collaboration ?
Derib: Il a fallu commencé par accorder les intentions. Le pari pour ce tome 39 était de rester dans la continuité tout en apportant du sang neuf. Pour moi, il est essentiel que le scénario de l’auteur soit en accord avec ce que j’ai envie de créer. Si on ne me présente pas quelque chose que j’ai envie de dessiner, pas de Yakari.
Joris: Il a fallu trouver une méthode de travail, s’apprivoiser, apprendre à se connaître. Comme je le dis toujours: «on ne fait pas un enfant avec n’importe qui»! Mais l’entente s’est faite rapidement. De plus, nous avons eu individuellement la même idée pour le scénario. Se rejoindre sur cette idée a rendu mon arrivée dans le projet moins intrusive, moins brutale.
Quel avenir pour Yakari ?
Derib: Avec Job nous avons déjà exploré toutes les pistes, il faut donc maintenant reprendre les fondamentaux et les exploiter davantage. Mais c’est reparti pour au moins 30 ou 40 ans! Je ne fais pas de la BD pour m’occuper. Yakari est pour moi une passion, une nécessité.
Joris: La BD fait totalement partie de nous, c’est dans l’ADN. Nous allons donc continuer de nous mettre au service de Yakari et de faire plaisir aux lecteurs. Et d’ailleurs nous parlons déjà d’un tome 40.