C’est une histoire de proximité, de convivialité comme on aime à les raconter. Une petite success story qui d’année en année, se pérennise malgré les difficultés financières, et pour le plus grand bonheur de ses lecteurs. Dans le quartier de Prélaz-Valency en effet, un petit journal imprimé chaque fois à 700 exemplaires, tient la chronique, trois fois par an, de la micro-actualité locale. «Nous avons d’excellents retours, se réjouit Françoise Duvoisin, une des trois bénévoles qui avec Gérald Pogin et Sandrine Pisi, fait tourner le projet. Le Journal de Prélaz-Valency est très apprécié et a petit à petit, fait sa place dans le quartier, en particulier auprès des personnes âgées qui apprécient beaucoup notre version papier».
Une thématique à chaque parution
Trois fois par an donc, un petit journal est conçu, fabriqué puis distribué gratuitement un peu partout dans le quartier, dans les institutions et les commerces locaux, coiffeurs, bars, etc. Sa spécificité: choisir une thématique pour chaque parution et qui sert de fil conducteur pour dévoiler à chaque fois une facette différente de la vie locale. Les trois membres du comité de rédaction y vont toujours de leur plume, mais sont également assistés par un petit réseau de contributeurs réguliers.
«Pour la rédaction, nous collaborons régulièrement avec les institutions du coin comme par exemple la fondation Clémence, les garderies, les écoles, les APEMS, etc. De notre côté, on leur distribue le journal dès qu’il est imprimé» ajoute Françoise Duvoisin.
Tout a commencé en 2016 lorsque Prélaz-Valency a bénéficié d’un contrat de quartier, validé par la Municipalité. Entre autres projets, un petit journal local, moyen d’information que le contrat de quartier s’est donné pour permettre aux habitants de suivre ses activités. «Le contrat s’est terminé en 2018, et nous avons, avec un groupe de bénévoles décidé de continuer l’aventure éditoriale sous la forme actuelle du journal, géré par une association. Avec toujours le même objectif: promouvoir le lien social et intergénérationnel tout en mettant en valeur le quartier».
Incertitudes
Seulement voilà: qui dit fin du contrat dit fin des subventions et le journal doit s’autofinancer. L’essentiel du travail étant assuré par des bénévoles, il faut néanmoins pour chaque édition trouver les quelque 1300 francs qui permettent de payer les logiciels de fabrication et surtout l’impression du journal.
Grâce à l’apport de quelque 130 abonnés, mais surtout à un financement de la fondation Leenards, les trois premières années de fonctionnement ont été assurées. Avant que n’arrive le temps des incertitudes, au point qu’en octobre dernier, le journal a dû faire un appel aux dons, y compris sur les réseaux sociaux. «La Ville est en train de réfléchir à un éventuel soutien et surtout une association du quartier a entendu notre appel et a fait un don qui nous permet de garantir encore les trois prochains numéros, se réjouit Françoise Duvoisin. Mais comme par principe, nous refusons la publicité afin de conserver notre indépendance et notre autonomie, nous espérons surtout que les dons vont nous permettre de continuer cette belle aventure le plus longtemps possible».