L’humoriste lausannois fait largement parler de lui ces dernières années grâce à ses apparitions toujours pertinentes et hilarantes sur scène ou à la radio. Son style atypique et son détachement paroxysmique ont la vertu de divertir comme de désemparer. Ce jeune quadra père de famille, originaire de la Vallée de Joux, a toujours refusé de partir faire carrière à Paris ou ailleurs.
Pour lui, «un arbre doit s’épanouir là où il a été planté». Son humour repose ainsi sur un solide et imparable bon sens, ses vannes sont redoutables, hilarantes, et définitives. Derrière son attitude «économie d’énergie», comme il le dit lui-même, se cache en fait un œil vif voire un regard acéré. Il répond donc à cette interview estivale, comme à son habitude, en pesant chaque mot et en évitant de trop s’étaler. La nonchalance lui a toujours réussi, ce n’est pas aujourd’hui qu’il va sortir les mains de ses poches…
Qu’avez-vous prévu cet été ?
Pas grand chose à part aller voir les Eagles of Death Metal à Gampel. Cela va déjà m’occuper pendant une heure, au moins. Je tiens tout de même à préciser que je les aimais déjà avant qu’ils ne se fassent tirer dessus.
Vous travaillerez tout de même un peu, non ?
Oui, je ne travaille jamais plus que un peu. Avant, je travaillais dans un bureau et je faisais de l’humour, mais j’avais l’impression de faire les deux à moitié. J’ai préféré me concentrer sur une seule activité et ne faire que de l’humour à moitié.
Racontez-nous votre plus beau moment de détente…
La nuit que j’ai passée dehors avec mes enfants pour regarder les étoiles filantes. On n’en a pas vu une seule, on a été bouffés par les moustiques, surpris par le froid et réveillés par la lune. Le matin on a
«emprunté» un bateau pour aller faire un tour sur le Lac de Joux.
Quel sera votre prochain voyage?
Début septembre, je pars deux semaines en Corée du Nord avec un ami.
S’il fait trop chaud, comment allez-vous vous refroidir?
Dans les rivières de montagne, l’eau froide mord un peu mais ensuite on se sent bien.
Dans quel endroit de Suisse appréciez-vous passer un bout d’été ?
À la Vallée de Joux chez mes parents, mais pas trop longtemps pour éviter de bousculer leurs habitudes, à moins que ce ne soit les miennes.