Pour le savoir, rien de tel que la carte des plages, élaborée chaque année par la Commission internationale pour la protection des eaux du Léman (CIPEL). L’édition 2023 vient de sortir. Principal enseignement: toutes les plages lausannoises sont propices à la baignade. C’est vrai pour celles de la Vaudaire, du parc du Bourget, de Bellerive, mais aussi de la Jetée de la Compagnie. Le seul léger bémol concerne la plage de la Chamberonne à Dorigny dont la qualité de l’eau est jugée bonne à moyenne et non excellente.
Un lac en convalescence
Ce bilan globalement positif peut cependant évoluer à l’approche de l’été comme le rappelle Nicole Gallina, secrétaire générale de la CIPEL: «En cas de forte chaleur et de stagnation des eaux, certaines espèces phytoplanctoniques potentiellement toxiques peuvent se développer. Il s’agit dans ce cas d’éviter de se baigner.» Particulièrement adaptées aux températures chaudes, ces algues microscopiques pourraient être de plus en plus fréquentes en raison du changement climatique. Car, tel est l’un des défis majeurs pour le Léman selon la secrétaire générale de la CIPEL: «La hausse des températures (de 2,2°C de l’eau de surface depuis 1970) ainsi que l’absence de renouvellement des eaux profondes depuis l’hiver 2011-2012, créant un déficit en oxygène au fond du lac, ont un impact indéniable sur l’écosystème.»
En résumé: si l’amélioration de la qualité des eaux ces dernières décennies est indéniable, «le Léman se trouve actuellement en convalescence», insiste Nicole Gallina. Et la CIPEL, qui fête ses 60 ans d’existence, veille au grain.