"Broker – Les bonnes étoiles" ou l'art de redéfinir la famille

L'histoire de la trajectoire de deux marginaux au grand cœur qui récupèrent les bébés abandonnés dans les «boîtes à bébé» installées à l’entrée des maternités en Corée, pour les placer auprès de parents en échange d’une transaction financière.

Auréolé par la Palme d’Or à Cannes en 2018 avec «Une Affaire de Famille», le cinéaste japonais continue son questionnement sur la notion de famille, ce qui la définit, ce qui la structure, avec une nouvelle comédie douce-amère, «Les Bonnes Etoiles». Le réalisateur aborde ici avec délicatesse, et non sans humour, la difficile question de l’abandon. On y suit la trajectoire de deux marginaux au grand cœur qui récupèrent les bébés abandonnés dans les «boîtes à bébé» installées à l’entrée des maternités en Corée, pour les placer auprès de parents en échange d’une transaction financière. Ce qui pourrait s’apparenter à du trafic d’êtres humains est ici un bien moindre mal pour les bébés que la perspective de se retrouver livrés à eux-mêmes à l’orphelinat, puis placés de foyer en foyer. Une nuit, alors qu’ils trouvent la «boîte à bébé» pleine, ils tombent bientôt sur la jeune mère qui vient d’abandonner le nouveau-né, et qui est dans une situation bien compliquée. Lors d’un périple insolite et inattendu à travers le pays, ce drôle de quatuor va redéfinir le sens du mot «famille», bien décidé à trouver un nouveau foyer à ce bébé, dans ce road-movie plein de douceur, d’humour et de poésie.