Evitez le dernier X-Men et "Cinquante nuances plus sombres", c'est de la daube!

Un douzième volet de la franchise X-Men, qui n'est franchement pas à la hauteur, et une sage érotico-mélo en plein vide scénaristique. Notre chroniqueur Thomas Lécuyer vous dit tout le mal qu'il pense de ses deux plus mauvais films de la semaine.

X-Men, Dark Phoenix

Après le plaisir du dernier opus sorti en 2016 («X-Men: Apocalypse», voir LC de la semaine dernière), le douzième volet de la franchise X-Men, initiée en 2000 par Bryan Singer, déçoit autant qu’il agace, tant par son côté poseur que par son premier degré permanent, dans l’action, le drame et les tentatives d’humour, lui conférant un sérieux bien trop lisse et trop coincé. Le réalisateur Simon Kinberg, novice en la matière, livre un produit de commande aux saveurs fades et artificielles. Les éléments dramaturgiques, empilés à la va-comme-je-te-pousse, servent de passe-plat entre deux scènes d’actions où les super-héros prennent la pose et la moue boudeuse pour déclencher leurs super-pouvoirs. Les combats entre les deux antagonistes féminines, incarnées par Jessica Chastain et Sophie Turner, sont filmés comme des publicités L’Oréal, tout dans la mise en pli impeccable. Les deux meilleurs ennemis de toujours, le professeur Charles-Xavier et Erik «Magneto», finissent par se réconcilier au Café des Vieux Copains, rue de la Paix (sic), dans un Paris de carte postale rempli de DS et de 2 CV. Et ce n’est même pas une parodie.

Cinquante nuances plus sombres, lundi 17 juin, 20h40, RTS Un

Rumeurs de mésentente sur le tournage, changement de réalisateur, interviews gênants des acteurs, entre Dakota Fanning qui avoue «ne plus en pouvoir de simuler des scènes de sexe pendant sept heures sur le tournage» et Jamie Dornan qui confie «avoir hâte de se débarrasser de ce personnage de Christian Grey»... autant dire qu’un mauvais buzz a entouré la sortie de la suite de la saga érotico-mélo à succès. On est encore plus gênés à la fin du film tant tout est encore plus mauvais que dans le premier opus. Toujours cette envie irrésistible de gifler Christian Grey, toujours ce sentiment de vide scénaristique, et même un petit pincement au cœur en découvrant la pauvre Kim Basinger au casting. Caricatural en tous points et même pas transgressif, c’est «Cinquante Nuances Plus Nulles».