Good boys au ciné, l'Outsider à la télé, une belle semaine en perspective

Demain sur France 2, notre chroniqueur Thomas Lécuyer vous recommande un biopic teinté de thriller financier consacré à Jérôme Kerviel. Côté cinéma, c'est une réjouissante et rafraichissante comédie, potache à souhait qu'il ne faut pas rater.

Good boys
Max a 12 ans, et il est en panique parce qu’il est invité à une soirée et qu’il ne sait pas embrasser une fille. Il décide donc de se documenter en espionnant, avec l’aide de sa bande de copains et d’un drone, le couple de voisins en plein ébat. Tout part en vrille quand le drone est détruit... Potache à souhait, cette réjouissante comédie de pré-ados en plein émoi recèle de gags pas toujours des plus fins, mais d’une efficacité redoutable. Vulgaire et gentiment outrancier, le film dévoile aussi très rapidement sa part de tendresse et de nostalgie pour ces années si importantes de nos vies. Une ode à l’enfance trash et potache qui ressemble à un prequel de «Supergrave», excellentissime comédie sortie en 2007 et signée par la même équipe, qui révéla l’acteur Jonah Hill sur peu ou prou le même sujet: la joyeuse et naïve obsession des ados, qu’ils aient 12 ou 17 ans pour le sexe, en particulier opposé. Quelque part entre «Stand by Me» et «South Park», «Good Boys» est une comédie transgressive et savoureuse, qui ne s’adresse pas forcément aux pré-ados qu’elle met en scène, mais plutôt aux adultes qu’ils sont devenus.

L'Outsider, dimanche 25 août 21 heures, France 2
On n’attendait pas Christophe Barratier, le champion du cinéma nostalgico-réac’ un brin franchouillard, du genre «c’était mieux avant» limite «ce qu’il nous faudrait, c’est une bonne guerre!» (jugez plutôt: «Les Choristes», «Faubourg 36 », ou le remake raté de «La Guerre des Boutons» en 2011, c’est lui!) dans le registre du biopic contemporain teinté de thriller financier et chuchotant quelques discrètes dénonciations du monde de la finance, du capitalisme sauvage et de la spéculation boursière. On ne l’attendait pas là, non, et pourtant, c’est en racontant l’histoire du trader Jérôme Kerviel qu’il réalise son meilleur film, juste, précis, maîtrisé, sobre et doté de quelques coups malins, comme le casting qui propose entre autres François-Xavier Demaison en trader avide et manipulateur, alors même qu’avant sa carrière de comédien, il était... trader !