COP27: les recettes sont pourtant déjà connues

Année après année, des mesures simples en faveur du climat se heurtent inlassablement aux luttes partisanes sous la Coupole fédérale ou sur les bancs du parlement. La faute à des postures idéologiques stériles couplées à la pingrerie d’un Conseil fédéral déconnecté des nouvelles réalités.

Les dirigeants de près de 200 pays, des experts à ne plus savoir qu’en faire, des séances interminables, le grand raout de la COP27 bat son plein depuis quelques jours dans la station égyptienne de Charm-el-Cheikh, plus connue pour ses buffets à volonté que pour son implication dans la lutte contre le dérèglement climatique.

Jusqu’au 18 novembre, tout ce beau monde devrait passer le plus clair de son temps à multiplier les déclarations d’intention, les effets de manche et autres promesses grandiloquentes. Un nouveau sommet pour rien en quelque sorte, d’autant que les recettes pour accélérer notre lutte contre le dérèglement climatique sont déjà connues, en tout cas sur sol helvétique.

La première consiste à accélérer la rénovation de notre parc immobilier tout en recourant aussi largement que possible aux panneaux ou aux tuiles solaires sur l’ensemble de nos toits (lire notre article en page 7). Parallèlement, il faut privilégier le financement des modes de transport les moins polluants (trains, bus, vélos et voitures électriques), multiplier les espaces verts en ville, lutter contre le gaspillage alimentaire, tout en améliorant notre gestion des déchets.

Voici quelques mesures rapidement applicables qui font plutôt consensus au sein de la population. Année après année, elles se heurtent pourtant inlassablement aux luttes partisanes sous la Coupole fédérale ou sur les bancs du parlement. La faute à des postures idéologiques stériles couplées à la pingrerie d’un Conseil fédéral déconnecté des nouvelles réalités. Et ce n’est pas la COP27 qui y changera quoi que ce soit...