La santé, plus précisément l’augmentation des primes d’assurances maladie, est devenue l’une des préoccupations majeures de la population. L’accessibilité au système de santé et la qualité des soins ne sont pas en cause, nous bénéficions d’un des systèmes les meilleurs au monde.
Si les causes de l’augmentation sont bien connues, les solutions pour les appréhender sont moins évidentes, notamment lorsque nous abordons des choix de société.
Il y a urgence, le rationnement menace et de nombreux patients renoncent déjà à se soigner. Nombreux observateurs s’entendent pour dire qu’il n’est plus possible d’assurer la pérennité du système sur les bases actuelles. Au-delà des coûts, c’est le fonctionnement tout entier du système de santé qui doit être repensé.
Notre système de santé est encore, pour une large part, l’héritier de la réalité sanitaire du XIXème siècle où la priorité était de répondre aux menaces infectieuses. L’organisation sanitaire a privilégié l’offre hospitalière en soins aigus et il peine à s’organiser pour une médecine de la prévention individuelle et du traitement des maladies chroniques.
Si nous voulons changer les choses, le système de soins et de santé gagnerait donc à être repensé dans ses fondements, dans ses fonctionnements, dans sa gouvernance, dans le développement d’une intelligence collective. Renforçons l’autonomie des patients, travaillons ensemble sur ce qui doit être le socle d’une médecine sociale et durable.