Amateurs de citadines s’abstenir! La Jaguar XJ dépasse les 5 m de longueur. On ne dirait pas grâce à son dessin proche d’un coupé. Autre étonnement, elle ne donne pas le sentiment de lourdeur malgré ses deux tonnes. Et puis, il y a la lettre magique «R», comme «Racing».
Un moteur flamboyant
Sous le (long) capot orné d’ouïes, un V8 suralimenté par un compresseur qui développe 550 ch. Le couple très costaud de 680 Nm commence à très bas régime. Sous le pied, c’est un vrai fauve qui attend votre bon vouloir.
Tiens, c’est libre: pied au plancher, le siège fait comme une main géante dans votre dos pour vous pousser. Un peu plus de 4 secondes pour atteindre les 100, puis le 200 arrive sans coup férir, le compteur affiche 270 km/h sans que l’on sente de signe d’affaiblissement, mais… le trafic impose de lever le pied. Sur les autoroutes allemandes ouvertes, la vitesse de croisière de 200 paraît parfaitement normale.
Allons plus loin: les freins? Ils sont très efficaces, eux aussi font oublier le poids. La tenue de route est beaucoup plus agile qu’on l’attendrait d’une voiture au gabarit respectable. Sur position S on joue avec les palettes au volant.
Nous avons roulé plus de 1500 km, dans toutes les circonstances, avec une surprise au bout: consommation moyenne de 9,8l/100 km. Près de 2 l de moins que le chiffre officiel. Comme quoi, avoir de la ressource permet, en usage courant, de consommer peu.
Un intérieur de prince
Le décor intérieur exprime un soin méticuleux du détail. Le cuir des sièges, le métal brossé, le bois, tout est de bon goût et parfaitement exécuté. L’électronique dernier cri fait appel à un écran tactile, cela demande un peu d’apprentissage, mais on chipote, là!