Si la marque japonaise abandonne le diesel, c’est simplement que la transmission intégrale ne peut pas être obtenue avec ce moteur. Or, les Suisses adorent les 4x4. Toyota a décidé de mettre sa technologie hybride éprouvée pour la première fois dans un SUV compact. En fait, il y en a deux, car une variante à deux roues motrices existe toujours. Pour la 4x4, le moteur à essence et le moteur électrique avant totalisant 105 kW sont aidés par un autre, électrique, de 50 kW entraînant les roues arrière. Les capteurs électroniques détectent le besoin de motricité et la traction est répartie là où elle est nécessaire. Le nombre total de chevaux, 192, est identique pour les variantes 2x4 ou 4x4, pour la simple raison que la batterie est la même dans les deux cas, il s’agit d’une question de répartition.
Ce RAV4 aura-t-il une version rechargeable plug-in? Les responsables japonais estiment que la demande est trop faible. Techniquement, pour rouler 20 ou 30 kilomètres en mode électrique, il faudrait installer des batteries plus lourdes, pénalisant le résultat final. Mais, prudents, ils disent suivre les tendances et n’excluent rien.
Le conducteur choisit son style
La boîte de vitesses du RAV4 hybride est une CVT à variation continue, avec six rapports fixés artificiellement. Si l’on n’a pas l’accélérateur trop nerveux, les régimes du moteur sont confinés dans des plages où le niveau sonore reste acceptable. En tirant le levier à soi et en enclenchant la touche Sport au tableau de bord, on obtient une meilleure réactivité, avec une dégradation du silence due à l’emballement du quatre cylindres. Nous avons été agréablement surpris par les reprises, l’insonorisation, les gommes, alors que la progressivité des accélérations est trompeuse. Le temps pluvieux dans la région d’Alicante nous a permis de vérifier que le contrôle de trajectoire est parfaitement opérationnel, autant que la gestion efficace de la transmission.