Le chiffre de 300 ch fait saliver. Comment? Cette Golf Variant, autrement dit un break, aurait des prétentions? Cela se voit, même si la ligne reste discrète. Les quatre sorties d’échappement, les logos R bien visibles, une calandre marquante, une carrosserie abaissée de 20 mm, ce sont de petits signes.
Un moteur généreux
La R Variant a une transmission intégrale 4Motion, avec un différentiel surveillant le comportement des roues, une boîte à double embrayage DSG à 6 rapports, des palettes au volant. Le moteur a tout pour plaire. Il procure ses 380 Nm de couple à bas régime, ce qui permet de rouler en toute décontraction. En choisissant la position la plus dynamique, le moteur émet un son rauque, avec une petite détonation au passage des vitesses. Et cette Golf change de tempérament: réactive, nerveuse, elle bondit au gré des accélérations. Son châssis typé sport répond sans rechigner. La direction se fait très directe, sa précision est excellente. Sur ce modèle, les aides électroniques peuvent être désactivées, des fois que l’envie vous prenne d’aller tourner sur circuit pour vérifier ses aptitudes ou plutôt… les vôtres. Les choix du conducteur conditionnent la consommation. Très sagement, on s’en tient aux 7 à 8l/100km; dès que la tentation de rouler de manière plus musclée vous saisit, on passe allègrement les 10l.
L’intérieur arbore des signes distinctifs réservés à la R. Les sièges sport ont un excellent maintien latéral. Notre voiture de test les avait en cuir et alcantara, une des nombreuses options qui chargent la facture. L’instrumentation est claire, le petit volant fait merveille et l’ensemble des fonctions que l’on peut afficher sur l’écran est vaste. Break et sportive, elle cache son jeu, mais n’est-ce pas ce que recherche une clientèle plus avide de sensations que de paraître?