Gil Egger Barcelone (Espagne)
Le plaisir d’une décapotable à deux places est un peu égoïste. Il se partage involontairement quand des voitures vous dépassent, restent à votre hauteur, se rangent, vous dépassent de nouveau. Les jeunes Espagnol(e)s aiment cette silhouette, c’est sûr.
Nous en sommes à la quatrième génération. Elle a été repensée de fond en comble. Sans modifier les dimensions, le conducteur s’assied 20 mm plus bas, 15 mm plus près du centre. La structure a perdu 100 kg. L’ergonomie tourne autour du pilote, tout est accessible sans décoller le dos du siège. D’ailleurs, il vaut mieux rester bien calé quand on se laisse entraîner sur des routes quasi désertes et bien sinueuses. Le centre de gravité se situe juste sous le levier de vitesse. L’équilibre des masses est parfait: 50/50 entre l’avant et l’arrière. S’amuser au volant du roadster MX-5 est un immédiat. Voici une machine à procurer du plaisir.
Une question d’image
Les ventes, certes importantes, ne sont pas la clé: l’image procurée par la MX-5 est irremplaçable. Alors que les champions du genre, les Anglais, avaient abandonné, le constructeur japonais s’est lancé. Dans sa catégorie, il est inimitable, et ne veut pas rivaliser avec les luxueux roadsters qui ont toujours été présents sur le marché.
Pour la quatrième génération, le MX-5 revient aux fondamentaux, retenant l’essentiel: le plaisir des yeux, le plaisir de conduire et un prix abordable. Pour cela, la légèreté, caractéristique de ces petits bolides, n’est plus aussi facile à obtenir avec les normes actuelles de sécurité. Les ingénieurs ont pourtant réussi à économiser un quintal par rapport à la génération précédente.
Deux moteurs coexistent: des quatre cylindres de 1,5 l et 131 ch, de 2l et 160 ch. En Suisse 80% des ventes devraient se concentrer sur le second. La nouvelle identité visuelle, le cockpit clair, bien équipé en technologie de connectivité, s’adresse autant aux hommes qu’aux femmes, alors que la proportion penchait auparavant du côté de ces dernières. n