Coup de gueule - Salaud de peuple!

  • Oskar Freysinger

    Oskar Freysinger

  • Yvan Perrin

    Yvan Perrin

En Suisse romande, des gens comme Yvan Perrin ou Oskar Freysinger ne pouvaient pas décemment accéder à un exécutif cantonal. Tout au moins, dans le cerveau de l'immense majorité des journalistes, chroniqueurs, éditorialistes, et même humoristes d'Etat, de ce pays. Rares sont les politiques à avoir été autant attaqués, vilipendés que ces deux-là. On les a traités de fascistes, de xénophobes, de racistes, on a multiplié la foudre et le quolibet. Las! Le peuple, oui ce vieux salaud de peuple, leur a tout de même accordé sa confiance.Alors, bien sûr, on a dit que le peuple s'était trompé. Pour Oskar, on a aussitôt mis en doute sa capacité à gouverner dans un collège, on a obtenu que la Culture lui échappe. Pour Perrin, bien pire et bien plus pervers: on a continué, même au lendemain de son élection, de souligner, au mépris de la plus élémentaire protection de la personnalité, sa «faiblesse nerveuse». «Suisse: un homme atteint de troubles psychiques devient ministre», a même osé titrer l'hebdomadaire français Le Point, dans son édition en ligne. Un procédé franchement dégueulasse, et je pèse mes mots, car l'esprit de la Pentecôte m'a mis de bonne humeur. Ah, le peuple, vieux porc de peuple, salaud de peuple. Allez, lançons une initiative: on supprime le peuple. Vous signez?