A quelques jets de morceaux de glace de la reprise du championnat de LNA, Jan Alston, directeur sportif du LHC avoue avoir hâte que les affaires courantes reprennent. A force d’habitude et de cliché, on dit que la saison qui suit une promotion est souvent la plus corsée. Lausanne entamant son 3e exercice avec l’élite, cela signifie-t-il que tout sera désormais plus simple? «Oh! non, si c’était aussi facile que ça», répond l’intéressé. «Les équipes se tiennent de très près, le championnat sera serré, il y aura des blessures qui font partie intégrante de notre sport et on a vu que des équipes fortes une année pouvaient se trouver en très grande difficulté la saison plus tard. L’important, c’est de bien commencer, histoire d’emmagasiner de la confiance.»
Calme et humilié
On demande à Jan Alston pour quelle faute, il éprouve le plus d’indulgence, il répond d’emblée: «L’inexpérience. Chez nous, beaucoup de joueurs ont évolué en LNB. Ils grandissent et apprennent tous les jours. Cette saison, on attend encore une progression de leur part. Ils travaillent comme des fous pour ça. Le groupe a non seulement de la valeur mais il a aussi des valeurs. Comme le travail d’équipe. Chacun bosse pour l’autre. Il existe une solidarité extraordinaire. Elle nous permet de vivre et d’exister. On avance avec beaucoup d’humilité et de calme.»
Dans ce contexte, Jan Alston définit ce qu’il entend par expérience. «Ça touche à la connaissance du jeu, à la prise de conscience. Toutes deux permettent entre
autres de gravir des échelons dans la hiérarchie de la ligue.»
Des arrivées
Pour cette saison, trois nouveaux joueurs ont été engagés par la LHC: le défenseur Dario Trutmann et les attaquants Eric Walsky (il est Américano-Suisse) et le Suédois Nicklas Danielsson. «On veille à ce que ceux qui nous rejoignent épousent l’état d’esprit de l’équipe et s’établissent dans le groupe. A l’heure des engagements, on ne fait pas toujours tout juste, mais on essaye de faire au mieux. On n’est jamais à l’abri d’un couac. A chaque transfert, on joue à la roulette russe. Mais une chose est sûre: le joueur qui signe chez nous sait ce qu’il doit faire, sait ce qui l’attendra.»
Si Dario Trutmann (23 ans) apportera de la profondeur derrière, Walsky et Danielsson (30 ans, bientôt 31) vont ôter de la pression à certains de leurs camarades ce qui rendra le groupe à être plus à l’aise. «Tous deux sont d’excellents patineurs et ils sont créatifs», souligne Jan Alston. «En mettant beaucoup de rythme, ils sèment le danger. Walsky et Danielsson nous apporteront des choses qu’on n’avait pas jusque-là, au niveau du power-play surtout. »
Un bagage extraordinaire
Avec l’engagement du Suédois Danielsson, le LHC étoffe son contingent de joueurs nordiques, des hommes sans problème et qui n’en posent pas. « Ils se marient bien avec le jeu qu’on a mis en place ici.» Un jeu défensif? « Je ne dirai pas qu’il est défensif. Je parlerai d’un jeu structuré.» Revenons aux Nordiques. «Leur bagages est extraordinaire. Ils adhèrent à ce système collectif. Ils veulent jouer, tout simplement et c’est ce qui fait leur force.»