Nouvelles normes: vos pneus désormais sous surveillance!

SÉCURITÉ ROUTIÈRE • Depuis la fin de l’année dernière, tout véhicule neuf doit être équipé d’un système de surveillance de la pression des pneus (TPMS). Un progrès pour la sécurité et l’environ- nement, mais un casse-tête pour les garagistes et des frais supplémentaires pour les clients.

  •  Les pneus sont désormais sous constante surveillance. DR

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    Les pneus sont désormais sous constante surveillance. DR

Le contrôle automatique de la pression des pneus (Tire Pressure Monitoring System ou TPMS), est un système électronique conçu pour contrôler la pression de gonflage des pneumatiques sur différents types de véhicules. Suivant l’exemple nord-américain, l’installation du TPMS a été rendue obligatoire en Europe sur tous les nouveaux modèles de véhicules de moins de 3,5 t dont la production a débuté après le 1er novembre 2012 et, à partir de novembre de l’année dernière, pour tous les véhicules neufs. De quoi faire dresser les cheveux sur la tête des garagistes comme des automobilistes qui, c’est la période, changent leurs pneus d’hiver pour passer à ceux d’été.

Des modèles à profusion

«Il faut tout d’abord savoir qu’il existe deux types d’indicateurs», explique Jacky Girod, responsable du centre Viquerat Pneumatiques à Nyon, expert en montage de pneus (www.pneuviquerat.ch). «Le premier passe par l’ABS qui peut détecter une variation de la rotation du pneumatique si la pression est basse, mais sans indiquer si c’est le pneu arrière droit ou le gauche par exemple. C’est un système peu coûteux, mais son résultat est imprécis. Le deuxième type se fait via de nouveaux capteurs qui s’installent sur la valve et permettent d’indiquer instantanément, et avec précision, tout type de problème lié aux pneus. Mais il est coûteux.»

Le problème, c’est qu’il existe deux types de capteurs, ceux d’origine et les universels. Et là, ça se complique: il y a déjà sur le marché plusieurs fabricants et chaque constructeur possède son propre modèle. On en dénombre ainsi pas moins de 70 modèles, un véritable casse-tête pour les spécialistes indépendants qui sont censés les proposer quasi tous.

Autre problème: ils ajoutent un travail de programmation supplémentaire qui, du coup, prend un peu plus de temps que la simple pose des pneus.

Et puis, question finances, il faudra aussi sortir son porte-monnaie, car selon le modèle de véhicule, une valve avec capteur peut, pour quatre pneus, coûter entre 200 et 800 francs supplémentaires, sans compter le prix des pneus, voire des jantes, qu’il faudra donc ajouter.

Plus de sécurité

L’Etat a imposé l’installation des capteurs pour des raisons de sécurité et surtout, d’économies de consommation et d’écologie. «C’est bien beau tout ça, note toutefois Jacky Girod, mais sachant que le capteur fonctionne avec une pile au lithium et que sa durée de vie est de 3 à 5 ans environ, qu’allons-nous faire des dizaines de millions de valves périmées?»

La question demeure pour l’heure en suspens.