Un lieu de rencontre et de partage

  •  Yvan Nicolier, syndic d’Echallens. dr

    Yvan Nicolier, syndic d’Echallens. dr

LE MOT DU SYNDIC • Yvan Nicolier, syndic d’Echallens, s’exprime sur le rôle que joue le Comptoir d’Echallens et revient sur le développement fulgurant de la région.

Joëlle Misson: Depuis sa création en 1978, comment le Comptoir a-t-il contribué au développement et au rayonnement de la région d’Echallens?

Yvan Nicolier: Le Comptoir est un lieu d’échange et de contact entre les entreprises et la population. La preuve: il n’a pas cessé de se développer et d’accueillir de plus en plus de visiteurs. Les gens y viennent de partout pour l’ambiance et il permet le contact entre les différents acteurs économiques du Gros-de-Vaud.

Peut-on trouver un dénominateur commun entre l’apparition du comptoir en 1978 et l’explosion démographique d’Echallens à partir des années 80?

Il faudrait être imaginatif! Le Comptoir s’est développé à cause du développement d’Echallens et non le contraire. Il y a une vingtaine d’années, alors que nous réfléchissions à un plan directeur pour le développement d’Echallens, nous avions placé une boîte à idées à disposition de la population lors du Comptoir. Le but était de considérer les intérêts de la population. En ce sens, le Comptoir est aussi un lieu d’échange entre habitants et autorités: il faut aller là où sont les gens pour avoir plus de chances de les atteindre.

Quel est aujourd’hui le bilan intermédiaire de ce développement ?

Pour nous, il était important de mener une réflexion de fond sur le sens de développer notre commune. Nous voulions un centre de vie régional, pas une cité-dortoir. Il en est ressorti que notre région bénéficiait d’une identité régionale et nous voulions nous développer en harmonie avec celle-ci. Cela s’est réalisé comme imaginé mais à un rythme qui n’était pas prévu. Les propriétaires voulaient développer, mais à l’époque il y avait encore beaucoup de paysans au centre du village. Cela a donc nécessité des mesures pour urbaniser le centre-ville tout en donnant de la place aux agriculteurs dans la périphérie immédiate.

Quels défis sont liés à cette croissance démographique rapide?

Des défis, il y en a beaucoup. Mais l’on peut difficilement planifier ceux qui vont se présenter! Les besoins évoluent et nous modifions nos objectifs en fonction des nouveaux arrivants. Les gens viennent maintenant des centres urbains avec des attentes différentes. Le gros sujet en ce moment, c’est l’école et l’accueil de jour. D’ici la fin de cette législature (en 2016) nous auront certainement atteint les 6000 habitants, ce qui est presque notre seuil limite actuellement. Pour la suite, nos successeurs devront recommencer un nouveau plan directeur s’ils veulent planifier le développement futur de la région.