C’est un bâtiment imposant, d’inspiration «Heimatstil» propre à la seconde moitié du XIXe et du début du XXe siècle. Rien de plus normal, le collège de Montriond a été construit entre 1912 et 1915 et, cette année, il fête donc ses cent ans.
Réfugiés et écoliers
Cent ans porteurs de mémoire: celle qui l’a tout d’abord vu, fin 2014 et à l’instigation de la Lausannoise Mary Widmer-Curtat, accueillir des réfugiés belges en situation tragique puis, dans la foulée, les premiers écoliers auxquels il était destiné dans le but de «veiller à leur santé et à leur bien-être.»
En octobre dernier, les premières pages des 100 ans de l’établissement ont été commémorées avec l’Union royale belge de Lausanne. Ce jeudi 30 avril, ce sont les 100 ans de la première rentrée scolaire qui sont fêtés en présence des autorités et des «anciens», puis des familles d’élèves.
Une forte mobilisation
Pour ce centenaire à l’histoire plutôt singulière, les enseignants de Montriond se sont fortement impliqués autour d’un projet intitulé « D’une école en noir et blanc à une école de toutes les couleurs», le noir et blanc visant à symboliser la vocation première et tragique du bâtiment, mais aussi l’encre et la craie, le tableau noir et la feuille de papier, la rigueur et l’austérité, les couleurs pour incarner les classes multiculturelles, la créativité, et la diversité, la pluralité et la pédagogie centrée sur l’enfant qui
sont caractéristiques de l’école d’aujourd’hui.
Entre expositions, danse, chants, musique, jeux anciens, promenades, visites de l’école, chacun a trouvé un thème à son goût pour, dans un seul et même élan, tout mettre en œuvre pour que la fête soit belle. Le samedi 27 juin, un bal clôturera cette année scolaire festive. Il sera animé par d’excellents musiciens qui retraceront le siècle en musique.