La guerre des cartes multifonctions

SMARTPHONE • Nokia en 2001 et Google en 2004 ont très vite compris l’importance de cartes multifonctions de qualités, les autres acteurs de la téléphonie mobile reprenant généralement les cartes Google.

  • Google map

  • Nokia

Ceci a été le cas d’Apple depuis 2007. Incontestablement, la qualité des cartes et la géolocalisation ont été un des facteurs expliquant le succès des différents modèles de smartphones lancés par Apple. La donne a changé avec l’arrivée de Google sur le marché de la téléphonie mobile. Dans un premier temps, Google (en partenariat avec d’autres sociétés) a lancé Android, no 1 des systèmes d’exploitation pour smartphones. Puis Google a lancé ses propres téléphones avant de renforcer cette activité avec le rachat de Motorola.

L’avantage décisif
Avec le développement spectaculaire des fonctionnalités des cartes Google (voir ci-dessous), Apple s'est rendu compte que cette fonction allait devenir un des grands points faibles de ses téléphones tant les modèles de Samsung, HTC, Sony & co tournant sur Android offrent de nombreux services inaccessibles via iPhone. Le mois passé Apple a donc lancé son système de cartes. Il lui faudra probablement des mois voire des années pour rattraper le retard pris sur Google dans ce domaine
Les 3 principaux systèmes

1. Google: la référence
Grâce notamment à l'achat de la firme suisse Endoxon en 2006, Google a continuellement perfectionné ses cartes avec 4 vues principales : plan, satellite, street view et relief (très utile pour la randonnée). S'y ajoute quantité de fonctions : infos trafic, lignes de bus et de trains avec les horaires (sauf pour Genève, les TPG refusant de livrer leurs données), pistes cyclables, outil de mesure des distances, etc. Le point fort de Google : tout ce qui apparait sur la carte livre des informations par simple effleurement : restaurants et hôtels avec critiques de consommateurs, commerces, horaires de bus ou trains, itinéraires pour voitures mais aussi pour transports en commun, vélos et piétons avec logiciel de navigation incorporé. Google maps permet aussi de créer des cartes personnalisées que l'on pourra partager avec son réseau. En juin, Google a lancé la fonction indoor pour la Suisse, soit la navigation à l'intérieur de bâtiments. Signalons enfin que Google permet de télécharger une carte sur son mobile, très utile en vacances pour éviter les frais de roaming.

2. Nokia: une valeur sûre
Bien que moins complètes, les cartes Nokia se distinguent par la qualité des informations notamment pour la précision des lieux et la sureté des itinéraires. Une très convaincante fonction 3D a été lancée, pour l'instant pour quelques villes européennes. Enfin, tout comme Google, Nokia permet également de télécharger les cartes sur son mobile.

3. Apple: mapocalyps now...
Il est étonnant qu'Apple qui s'est distingué par la perfection de ses produits lance un service autant inabouti que ses cartes. Lieux fantaisistes et mauvaise qualité des cartes notamment des vues satellites (voir galerie photos) sont légions. Apple aura du mal à rattraper ses concurrents, d'autant plus qu'une version de Google maps pourrait bientôt être lancée pour iOS 6 (street view dans safari a été lancé le 4 octobre). Signalons toutefois que la fonction itinéraire (pour automobilistes) est de qualité. Manquent malheureusement transports publics et parcours pour cyclistes.