Ces sportifs suisses si discrets!

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RÉSEAUX SOCIAUX • Le dérapage sur les réseaux sociaux, comme Twitter, Facebook, Periscope ou encore Instagram est monnaie courante dans certains pays. Mais il semblerait que les sportifs suisses soient moins touchés.

L’affaire récente de Serge Aurier, footballeur français, qui a traité son entraîneur de «fiotte» a fait couler beaucoup d’encre, jusque chez nous. Loin de l’exubérance de leurs homologues français, les sportifs suisses sembleraient être plutôt calmes sur ce plan-là. Un des derniers dérapages qui avait fait parler de lui, a cependant été celui du footballeur valaisan Michel Morganella, auteur d’un tweet raciste posté en verlan suite à la défaite de son équipe contre la Corée du Sud, en 2012 lors des Jeux olympiques de Londres: «Je défonce tous les Coréens, allez tous vous brûler bande de trisos».

Faible exposition

«Les sportifs suisses sont plus discrets car chez nous il y a une plus faible exposition médiatique des athlètes que dans d’autres pays», constate Jean-Marc Gerber, directeur du Centre de sport étude à Lausanne (CSEL), qui ajoute notamment: «Certains dérapages découlent aussi de commentaires d’autres utilisateurs des réseaux sociaux qui vont titiller les sportifs afin de déclencher une réaction. Il est clair que dans certains cas cela peut se conclure par un dérapage, avec une réaction non réfléchie.»

Reste que le risque de dérapage doit être pris au sérieux, même chez nous. Les sportifs, se doivent donc, compte tenu de la rapidité de ces nouveaux outils de communication, de réfléchir à deux fois avant de publier un tweet, une vidéo ou une photo qui pourraient être préjudiciables aussi bien pour leur propre image, que pour leur sponsor ou futur club. Ils doivent être donc être sensibilisés et formés au fait que sur les réseaux sociaux, et selon les propos de Jean-Marc Gerber, «les phrases restent».

«C’est incontestablement le phénomène de starification de certains sportifs qui leur octroie un droit de parole ainsi qu’un sentiment de référence sociale qu’ils aiment afficher», conclut Jérôme Nanchen, psychologue du sport. «Cela peut en entraîner certains vers des débordements, s’il y a un manque d’encadrement responsable.»