EURO 2016: Des favoris en danger

EUROFOOT 2016 • S’il y a un point commun qui rapproche les dernières éditions de l’Euro, c’est bien le niveau ahurissant qui ne cesse, année après année, d’augmenter. Et avec une compétition qui passe pour la première fois à 24 équipes, les favoris peuvent trembler. D’autant plus que certains d’entre eux ne sont pas au mieux de leur forme.

L’Allemagne: le grain de sable

Victorieuse de la dernière Coupe du monde disputée au Brésil en 2014, l’équipe d’Allemagne est le parfait témoin du doute qui étreint les grands noms du football européen. Comment une si belle mécanique a pu, petit à petit, se dégrader à ce point tout au long de deux années interminables? Entre les départs à la retraite de certains cadres comme Philippe Lahm (capitaine emblématique) et les critiques qui se sont abattues sur les joueurs comme sur le sélectionneur, l’Allemagne aura vécu une préparation à l’Euro pour le moins mouvementée. Et pour ne rien arranger à l’affaire, Bastian Schweinsteiger, Jérome Boateng,

Emre Can, Benedikt Howedes et Julian Draxler sont tous blessés... Le sort semble donc s’acharner sur la Mannschaft. Mais il ne faut pas l’enterrer trop vite!

L’Espagne: le chant du cygne?

Autre favori sur lequel il est difficile de se prononcer, l’Espagne semble, depuis 2008, avoir mangé son pain blanc. Imaginez: champions d’Europe cette année-là, champions du Monde en 2010 et de nouveau titrés en Europe en 2012, les Ibériques ont signé les plus belles pages de l’histoire du football européen, toutes nations confondues. L’année 2014 marqua pourtant la fin de cette génération dorée qu’il fut difficile de faire partir à la retraite et de remplacer. Si l’on rapproche cela au parcours de l’équipe de France après 1998 et 2000, il faut se souvenir que, hormis cette finale de 2006, la capilotade fut longue. Or, la formation espagnole semble plus performante que celle des Bleus et de jeunes pousses, ô combien talentueuses, sont en train de se frayer un chemin.

Italie: toujours là

La Squadra Azzura est une équipe sur laquelle il faudra indubitablement compter, même si la récente indisponibilité de Claudio Marchisio, l’une des stars du milieu de terrain, et la difficulté de Marco Verrati à se rétablir de sa pubalgie, peuvent inquiéter les Tifosi. Antonio Conte sait qu’il peut compter sur une équipe qui a, de tout temps, répondu présent lors des événements européens, même au creux de la vague.

Portugal: l’heure est venue?

Avec un championnat qui progresse d’année en année et des clubs formant des joueurs pour les plus grandes équipes européennes, l’équipe alignée par le Portugal pour cet Euro 2016 a de quoi faire peur. Comptant dans son giron des stars comme Cristiano Ronaldo (Real Madrid), Danilo (Porto) ou encore João Mario (Sporting), elle est, en outre, très bien organisée. On a le sentiment que cette Selecção pourrait bien enfin tenir son rang de favoris dans une compétition internationale, elle qui a si souvent déçu.

Belgique: les diables sortent de leur boîte

Et si cet Euro 2016 était celui des Belges? La sélection belge traverse un âge d’or, certes pour le moment sans titre, mais qui lui permet de se hisser parmi les toutes premières nations mondiales de ces dernières années. Il faut dire que la génération des Hazrad, des Lukaku ou encore des Carassco arrive tout juste à maturation et concentre un nombre sans doute inédit de talents bruts. Il leur reste maintenant à prouver qu’ils sont capables d’être à la hauteur des espoirs fondés sur eux, et ce n’est jamais simple...

La France: un hôte qui peut faire peur

La dernière fois que la France a organisé l’Euro, c’était en 1984, avec le résultat que l’on sait. De bon augure? Hélas, si les augures seuls permettaient de gagner les compétitions, cela se saurait depuis longtemps. Mais l’équipe de France, retrouvée depuis le Mondial 2014, a su, à l’image de la Belgique, faire éclore juste à temps une génération exceptionnelle. Sans doute bien meilleure que celles qui remportèrent les titres de 1984 et de 2000. Mais là encore, le talent ne fait pas tout.