Il était une fois, deux multinationales...

Il était une fois deux multinationales aux dents longues et au sombre dessein. Ces horribles personnages, nommés Shell et Holcim, sont accusés de spolier la terre. Un beau jour pourtant, elles décident de rejoindre le camp du Bien et de contribuer à rendre le monde meilleur.

Ames sensibles s’abstenir: l’histoire que je m’apprête à raconter risque de vous heurter. Il était une fois deux multinationales aux dents longues et au sombre dessein, brassant des milliards, et ne cherchant qu’à s’enrichir sur le dos des plus faibles. Ces horribles personnages, nommés Shell et Holcim, sont accusés de spolier la terre. Un beau jour pourtant, elles décident de rejoindre le camp du Bien et de contribuer à rendre le monde meilleur.

Voici comment: le pétrolier britannique rachète Evpass, le plus grand réseau de bornes de recharges électriques de Suisse, pour accélérer son développement. Quant au cimentier zougois, il conçoit le premier béton 100% recyclé. Vu l’importance des acteurs et la taille des marchés concernés, ces initiatives ont le potentiel d’améliorer la situation mondiale dans deux des secteurs les plus polluants; le transport et la construction.

Ne nous méprenons pas: ces géantes ne consentent pas à ces investissements colossaux par bonté, ni même pour préserver notre planète. Elles le font surtout pour des motifs économiques, enfin conscientes qu’il en va de leur propre existence. N’empêche. Si elles parviennent à atteindre leur but, elles feront la différence. Une différence assez marquée pour contribuer à réduire notre impact sur l’environnement, et offrir un happy end à notre histoire.