Les écoles sont elles une priorité pour notre Municipalité?

Dans cette tribune libre, Florence Bettschart-Narbel, conseillère communale PLR de Lausanne estime que le domaine des écoles est un serpent de mer dont les Lausannois font malheureusement les frais.

Un agrandissement sous-dimensionné à Béthusy, un autre retardé de plusieurs années à Eglantine, un bâtiment de Saint-Roch dans un état délabré, le domaine des écoles est un serpent de mer dont les Lausannois font les frais face à une Municipalité qui ne veut pas prendre ce dossier en main. En mars 2014 a été déposé un postulat par le conseiller communal socialiste Julien Eggenberger co-signé par tous les groupes politiques demandant à avoir une planification des constructions et rénovations scolaires. Cinq ans après, toujours rien, malgré de nombreux rappels du Conseil communal, pas de réponse à ce postulat pourtant essentiel pour la vie des élèves et des enseignants lausannois. Souvent votés dans l’urgence, sans lien avec les prévisions démographiques, et sans consultation des personnes ou voisins intéressés, les préavis relatifs aux écoles sont souvent lacunaires et manquent de vision globale. Dernier exemple en date: le nouveau bâtiment de Béthusy prévu sur quatre étages qui ne remplaçait même pas les classes provisoires dispersées ici et là. Grâce à la pression du PLR, la Municipalité est revenue sur le projet: un cinquième étage, soit quatre classes supplémentaires, sera construit. Nous dénonçons depuis plusieurs années cette dictature de l’urgence et de la non planification. Les rénovations et les constructions scolaires doivent constituer une priorité de la Municipalité que ce soit pour le bien des élèves, mais aussi des enseignants et du personnel scolaire (PPLS, santé scolaire, etc...) Pour une commune labellisée amie des enfants, l’on constate que ce sont plus dans des actions de communication ponctuelles que dans la vie scolaire de tous les jours de nos enfants que la Municipalité met ses priorités. Il faut faire bouger les choses, et vite, pour le bien de nos familles.