J’ai une bonne nouvelle pour vous, mais plusieurs mauvaises. Elles vous sont gracieusement offertes par la dernière étude Raiffeisen sur l’immobilier suisse. Commençons, si vous le voulez bien, par les mauvaises.
L’étude peut se résumer par cette phrase en titre du document: «Une crise du logement inéluctable se dessine à l’horizon». Tenez-vous bien: elle aura pour effet une hausse de 10% des loyers d’ici 2024! Cela concerne tout le pays, tant les futurs baux que les actuels. Sans surprise, la situation s’explique par une raréfaction des objets, l’inflation bien sûr et la hausse des taux d’intérêt.
Fait plus étonnant, l’étude produite par la banque tient des positions politiques, affirmant par exemple que la Suisse «découvre les limites de la croissance». Une croissance remise en cause par «notre modèle économique basé sur l’immigration». Et d’embrayer sur une anticipation sonnant comme un avertissement à moins d’un an des élections fédérales: la crise du logement sera bientôt «tout en haut» de la liste des priorités de nos responsables politiques.
Bon, et la bonne nouvelle alors? Ne vous emballez pas. Les économistes soulignent très prosaïquement que cette pénurie est favorable aux investisseurs immobiliers dont nous faisons tous partie à travers… nos fonds de prévoyance. La belle affaire!