Nouveau stade d’athlétisme: quand la Ville tarde à communiquer

SPORTS • Après une superbe 47e édition d’Athletissima, son fondateur Jacky Delapierre passe la main. Beaucoup s’interrogent sur la rénovation du Stade de Coubertin qui devrait, à terme, accueillir le meeting.

La 47e édition d’Athletissima s’est déroulée, vendredi dernier, dans un stade de la Pontaise plein à craquer. Une fête populaire où aficionados et fins connaisseurs ont côtoyé un large public venu soutenir les sportifs. Quarante-sept éditions. Un bail. Et un moment symbolique puisque l’homme qui incarne ce rendez-vous a tiré sa révérence à cette occasion. Fondateur et grand patron d’Athletissima, Jacky Delapierre a passé la main à son fils Olivier. Ce qui ne veut pas dire que l’infatigable bosseur qu’il est va disparaître des écrans. Lui qui dispose d’un carnet d’adresses impressionnant dans le monde de l’athlétisme restera un soutien de poids pour les éditions futures. Cette 47e édition passée, c’est donc l’occasion de lui tirer un grand coup de chapeau. Patron à la main de fer, mais au gant de velours, âpre négociateur, mais homme modeste, Jacky Delapierre a fait de ce meeting un rendez-vous qui sublime les épreuves sportives qui composent l’athlétisme, tout en mettant Lausanne sous le feu des projecteurs en tant que capitale olympique.

L’urgence de communiquer

Mais pour que la fête perdure, il ne faut pas qu’un patron entouré d’une équipe motivée et aguerrie. Il faut aussi des équipements adéquats. Pour répondre aux injonctions de la Fédération internationale d’athlétisme, la Ville a injecté plus de quatre millions pour mettre la Pontaise aux standards exigés. Ceci en attendant la rénovation du stade de Coubertin qui devrait accueillir ensuite les prochains meetings. Le chantier de cette rénovation doit débuter en 2026. Demain presque! Mais pour l’heure, nul ne sait où en est réellement le projet. Et d’aucuns, à juste titre, s’en inquiètent. La Ville doit donc maintenant communiquer, ne serait-ce que pour ne laisser planer aucun doute sur sa volonté de le mener à terme et dans les délais. Ce qui serait aussi une manière élégante de remercier l’homme qui, par passion, a tant fait pour l’image de Lausanne.