La semaine dernière, lors de la séance du Grand Conseil vaudois, le résultat a été sans appel. Refusés en commission, deux crédits concernant la «Stratégie vélo» du Canton ont passé la rampe devant le plénum grâce aux voix de la gauche, additionnées à celles issues de certains PLR et des Vert'libéraux. Une majorité de députés a ainsi décidé de libérer 40 millions de francs pour tisser un vaste réseau cyclable sécurisé à travers le canton à l’horizon 2035.
Nombreuses critiques
Ce vote de soutien au projet défendu par la conseillère d’Etat Nuria Gorrite a clairement constitué une surprise, car les critiques venant du camp majoritaire de droite n’ont pas manqué. Certaines notamment pour dénoncer le montant prévu pour les études envisagées, d’autres pour condamner une démarche qui vise à «accaparer injustement» des terres, référence faite aux quelque 100 hectares qui seront «mangés» en bordure de route pour sécuriser les pistes.
Impacts positifs
Escarmouches parlementaires habituelles avec toutefois, au final, un vote où le bon sens l’a emporté. Alors que nous vivons une période de crise économique et écologique qui risque de durer, de nombreuses études démontrent tous les impacts positifs de ce mode de transport à l’échelle d’un pays, notamment en ce qui concerne les régions urbaines.
Vouloir s’y opposer, c’est avoir une vision étriquée et dépassée de la mobilité. Lors de cette session, la conseillère d’Etat a insisté sur la volonté des autorités de laisser aux Vaudois le choix de leur mode de déplacement. Un choix qui n’est toutefois pas possible aujourd’hui pour le vélo, faute d’infrastructures suffisamment sûres pour sa pratique. Le plan «Stratégie vélo» entend pallier ce manque. Il s’appuie sur une vision claire de l’avenir doublée d’une volonté d’apaisement. On ne peut donc que s’en féliciter.