La famille sens dessus dessous...

FAMILLE • Un récent sondage sur la famille démontre que le modèle familial traditionnel reste un exemple pour une personne sur cinq en Suisse. Au grand dam de certains milieux féministes qui estiment ce résultat inquiétant.

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Divorces et remariages, légalisation du mariage des couples homosexuels, familles monoparentales ou recomposées: la notion de famille a considérablement évolué ces cinquante dernières années. De modèle unique, la famille est devenue un modèle multiple. Des changements dus à l’évolution des mentalités, de la législation et… du travail des femmes qui les a rendues plus indépendantes.

Une formule qui séduit encore

Ont-ils eu une influence sur le modèle du fonctionnement familial en tant que tel? Oui, mais pas dans le sens univoque voulu par certain(e)s. Car aussi surprenant que cela puisse paraître, la formule «papa au boulot et maman au foyer» séduit encore. Un récent sondage réalisé par Tamedia le prouve: en Suisse, une personne sur cinq trouve que le modèle traditionnel reste l’idéal. Soit que l’homme doit être celui qui gagne la majeure partie du revenu, tandis que la femme s’occupe principalement du foyer. Ce modèle séduit même dans une plus grande proportion les jeunes jusqu’à 34 ans, comme les plus âgés à partir de 50 ans!

Cette réalité irrite les milieux féministes radicaux. A l’image de la conseillère nationale verte Léonore Porchet qui, contactée dans le cadre de ce sondage, l’estime «inquiétant». Précisant: «Tout cela est le terreau de différentes violences envers les femmes, qu’elles soient économiques, sociales, et parfois même physiques». Inquiétant? Ce faisant, elle oublie au passage que les chiffres avancés ne concernent qu’une personne sur cinq, donc une minorité. Elle omet aussi de rappeler que dans une démocratie, la liberté de choix est une donnée primordiale. Si le modèle traditionnel peut sembler archaïque pour certains, il peut aussi apparaître comme séduisant pour d’autres.

Un combat incessant

En Suisse, le principe de l’égalité des droits entre femmes et hommes a été inscrit dans la Constitution fédérale il y a 42 ans. Il tarde à être totalement concrétisé, c’est vrai. La Suisse est même en retard à ce sujet comparé à d’autres pays européens. Mais est-ce bien nécessaire, pour le voir un jour triompher, d’entonner l’éternel refrain qui consiste à fustiger le patriarcat et à l’accabler de tous les maux? Le vrai féminisme n’a rien à voir avec une haine constante à l’égard des hommes. Il mérite mieux que cela: un combat commun incessant pour une véritable égalité salariale et des mesures pour pouvoir mieux concilier travail et vie familiale. Ce qui devrait permettre à chacun de choisir en toute quiétude le modèle qu’il souhaite concrétiser, quitte à ce que celui-ci, s’il est partagé au sein du couple, continue à être «papa au boulot, maman au foyer».